Les corps inutiles - Delphine BERTHOLON

éd JC Lattès - 300 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Clémence vient d’avoir quinze ans, de terminer le collège. Un nouveau cycle s’ouvre à elle, lorsqu’elle est agressée, en plein jour et en pleine rue, par un inconnu armé d’un couteau. Ce traumatisme inaugural - même si elle n’en a pas encore conscience - va contaminer toute son existence. En effet, l’adolescente réalise qu’elle perd progressivement le sens du toucher...
À trente ans, Clémence, toujours insensible, est une célibataire endurcie, solitaire et sauvage. Après avoir été maquilleuse de cinéma, la jeune femme se retrouve employée de la « Clinique », une usine d’un genre particulier. En effet, la Clinique fabrique des poupées… mais des poupées grandeur nature, hyper-réalistes, destinées au plaisir – ou au salut – d’hommes esseulés.
Le roman déroule en alternance l’histoire de Clémence adolescente, hantée par cette agression dont elle n’a jamais osé parler à sa famille, et le récit de Clémence adulte, assumant tant bien que mal les conséquences, physiques et psychologiques, de son passé.
Mais la vie, comme toujours, est pleine de surprises.
 Delphine Bertholon, née en 1976 à Lyon, est une 
romancière et scénariste française.
Ce que j'en ai pensé :
Quel roman ! Je suis restée accrochée-scotchée de la première à la dernière page, sans jamais m'ennuyer, sans sauter de paragraphes..
Delphine Bertholon nous entraîne dans un "cœur à corps" où chaque sensation, chaque sentiment est décrit dans une parfaite justesse...les émois et les peurs d'une adolescente, sa honte, ses espoirs, puis la résilience d'une trentenaire, ses échecs, ses faibles victoires...
Lutter contre soi, contre le monde entier (celui qui ne "nous" comprend pas, à qui on ne parvient pas à expliquer ce qu'on ressent), oublier le corps, le retrouver;
Je me suis laissée emporter par le flux, j'ai aimé ce roman, profondément, à finalement pas trop savoir qu'en dire tellement il est encore prégnant dans mon esprit, tellement il questionne sur l'enveloppe charnelle, sur les sens, sur "l'esprit" qui se détache et construit malgré la violence.

Extrait :
"On s'en fait tout un monde, mais tourner la page s'avère quelquefois d'une simplicité déconcertante."

1 commentaire:

  1. Je le note tiens, j'avais peur de ne pas accrocher, mais à lire ton avis !

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