Le grand marin - Catherine POULAIN

Editions de l'Olivier 
Parution : 4 février 2016
384 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :
Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars.
En attendant de rembarquer.
C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.

Catherine Poulain commence à voyager très jeune. Elle a été, au gré de ses voyages, employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux U.S.A., travailleuse agricole au Canada, barmaid à Hong-Kong, et a pêché pendant dix ans en Alaska. Elle vit aujourd’hui entre les Alpes de Haute-Provence et le Médoc, où elle est respectivement bergère et ouvrière viticole. Le Grand Marin est son premier roman.

 Ce que j'en ai pensé :

Lili, surnommée "le moineau" décide de quitter Manosque et de prendre le large ! direction l'Alaska où elle finit par embarquer sur un bateau  pour pêcher la morue au large des côtes.
Dans un milieu masculin, composé quasi exclusivement d'alcooliques repentis, elle doit trouver sa place et prouver au skipper qu'il n'a pas eu tort de m'embarquer sur le "Rebel".
Entre poissons à éviscérer, escales alcoolisées au port, conditions de vie spartiates, la narratrice repousse ses limites dans un vertigineux tête à tête avec la mer. Jude, "le grand marin", veille sur elle.

Serrer les dents, encaisser les coups bas, se mettre en danger et par-dessus tout aspirer à la liberté, malgré la fatigue intense qui la terrasse comme un anesthésiant, vivre intensément : on sent chez Lili une furieuse envie de vivre et souvent, d'en découdre ! 
La narration s'accommode de cette fièvre : avec des phrases courtes, l'auteur frappe au cœur, ne s'embarrasse pas de circonvolutions et d'états d'âme. Les hommes sont farouches, rudes et le récit de Catherine Poulain, sans doute largement autobiographique, en restitue la brutalité tout en laissant pointer les émotions et une certaine sensualité.

 Un très bon premier roman, un roman d'aventure dépaysant !

 Mon article sur L'express est ici !

3 commentaires:

  1. Ce roman m' a chamboulée d'émotions.

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  2. Un des premiers romans dont on entend le plus parlé depuis janvier (après Bojangles :) ). Je vais finir par me laisser tenter.

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  3. @Jérôme ; vachement mieux que Bojangles, franchement !!
    @Clara : très prenant en effet !

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