éd Métailié - mai 2015 - 352 pages
Titre original : La neblina del ayer
Traduit par : Elena Zayas
Ce qu'en dit l'éditeur :
Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en
vendant des livres anciens puisque beaucoup de Cubains sont contraints
de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Ce jour d’été 2003,
en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis
quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des
perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours
qu’il va découvrir mais une mystérieuse voix de femme qui l’envoûtera
par-delà les années et l’amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La
Havane ainsi que le passé cruel que cachent les livres.
Au-delà du roman noir, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique
sur la perte des illusions, l’amour des livres, de la culture, et de la
poésie des boléros. On reste marqué par l’atmosphère de ces brumes
cubaines.
Leonardo PADURA est né à La Havane en 1955.
Diplômé de littérature
hispano-américaine,
il est romancier, essayiste, journaliste et
auteur
de scénarios pour le cinéma.
Ce que j'en ai pensé :
Première étape de mon voyage littéraire en Amérique Latine : Cuba et les bas-fonds de La Havane, ses quartiers pauvres ou ceux, plus riches mais tombés dans la décrépitude causée par l'embargo.
L'intrigue avait tout pour me plaire : un ancien flic désabusé, porté sur la bouteille (de rhum ! cela va sans dire) et recyclé dans le commerce de livres. Un bouquiniste un peu déprimé, une bibliothèque oubliée et qui semble à la fois remplie de promesses et de mystères, une chanteuse de cabaret "suicidée", une bande de copains un peu tordus et l'ombre de Salinger reconverti en moine bouddhiste !
J'ai été conquise, emportée par le style de l'auteur et la nostalgie de la narration, dépaysée par cette île cubaine où la violence flirte avec la douceur de vivre. Je suis en tout cas bien décidée à lire d'autres romans de Leonardo PADURA dont la langue, riche et voluptueuse, invite au voyage.
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