C'est le titre qui m'a attirée d'abord, Cet été-là...et
l'histoire de ces couples qui se retrouvent comme tous les ans au 14
juillet dans la maison de Normandie de l'un
d'eux, socialement bien établis mais au bord de la séparation. Il y
avait aussi la promesse de secrets dévoilés, ceux que l'intime chasse et
enfouit pour ne pas craqueler le vernis social.
Denis
et Delphine sont riches, et leur maison semble un refuge pour
protéger leurs amitiés, leur vie facile et enviable. A côté
d'eux, il y a Lola l'ex-reporter de guerre qui amène chaque année
en Normandie un nouvel
amant
qui ne dure jamais plus longtemps que le feu d'artifice de ces 14
juillet ; il y aussi Marie et Nicolas, elle l'actrice sur le retour
qui n'a jamais percé et à qui on commence à proposer des rôles de
grand-mère, et lui, souffrant de la hanche, prof qui traîne comme
un remords la mort d'une collègue.
Il
y a Jeanne, la fille de Denis et Delphine, ado aux portes de sa vie
de femme, qui amène au milieu de cette troupe, Dimitri, l'intrus, le
personnage qui bouscule le bon ordonnancement ; Dimitri qui annonce
la
mort
du grand pin du jardin, Dimitri qui fait remonter les culpabilités
de chacun, ses angoisses : le deuil, la séparation, l'amitié et ses
non-dits, la peur de l'inconnu.
J'ai
lu ce roman très vite, mais j'ai été constamment gêné par les
dialogues que j'ai trouvés parfois empesés, parfois confus (il me
fallait les relire pour comprendre qui parlait !). J'ai déploré
aussi que les sentiments ne soient pas plus creusés, plus
développés. J'ai eu l'impression que ça manquait de profondeur,
qu'il y avait encore à écrire sur les ressentis (les scènes où,
notamment, Denis et Delphine tentent de s'approcher, de renouer le
contact, de parler de leurs sentiments...chaque fois arrive sur la
scène un des autres personnages, et parfois, ça tombe un peu comme
un cheveu sur la soupe, une "sortie"facile pour ne pas
approfondir..).
Je
reste donc sur une impression mitigée, il m'a manqué des détails ;
j'aurais aimé que les caractères a priori riches des protagonistes
soient plus exploités et que la fin soit moins floue. J'ai eu
l'impression d'un roman écrit trop vite, sans doute un peu bâclé,
et pour le coup, moi qui souhaitais rapidement lire Le premier
amour, je suis moins enthousiaste.
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