Marlena,
ex-"chef" aux USA, a eu un coup de foudre pour l’Italie
et pour Fernando, vénitien. Après avoir habité dans la campagne
toscane pendant quelques années, ils décident de se trouver une
maison à rénover quelque part en Ombrie, seule région italienne à
n’avoir aucun accès à la mer ni aucune frontière avec un pays
étranger. Ils découvrent un palais délabré à Orvieto et
concluent un étrange contrat avec les propriétaires qui leur
affirment que les travaux seront finis très vite. Ce sera loin
d’être le cas et en attendant, ils s’installent dans un
appartement rongé de moisissures et s’adaptent avec plus ou moins
de bonheur aux mœurs des ombriens.
Après
« Mille jours en Toscane » (qui n’avait pas la même
saveur que « Sous le soleil de Toscane » de Frances MAYES
ou la verve d’ »Une année en Provence » de Peter
MAYLE), j’avais envie de lire la suite des aventures italiennes et
culinaires de Marlena. Non que je sois fan de cet auteur, mais parce
que dès qu’on parle d’Italie, j’ai des palpitations !
Ce
n’est certes pas un grand roman, il est même parfois un brin
agaçant, mais en se laissant porter par le rythme, on apprécie les
anecdotes parfois savoureusement contées, on sourit de ces berges
qui se nourrissent de rapines, on est touchés par les noyaux de
pêche patiemment récoltés par un petit garçon. Quelques recettes
à la fin du volume mettent l’eau à la bouche et seront testées
prochainement à la maison, juste pour retrouver le goût de tout ce
que j’aime en Italie.
Orvieto
se veut l’une des villes vantant la « slow food » qui
prône un retour aux traditions culinaires, à la consommation locale
et de saison, en privilégiant le partage et la convivialité (en
opposition au fast food, à la malbouffe et la mondialisation
culinaire). Un art de vivre pour réapprendre à dédier du temps à
chaque chose, pour ralentir la cadence : prendre le temps de bien
choisir ses aliments, de les connaître, de les cuisiner
convenablement et de les savourer en bonne compagnie. Le roman de
Marlena de Blasi évoque les plaisirs culinaires partagés, glorifie
les produits locaux, et finalement, sans évoquer cette particularité
de la ville, nous rapproche de ses principes.
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