Les jours infinis - Claire FULLER

éd STOCK collection La cosmopolite
avril 2015 - 340 pages
titre original : Our endless numbered days
traduction : Mathilde Bach
Ce qu'en dit l'éditeur :
Il n’a pas l’air d’un menteur », pense Peggy Hillcoat en regardant la photo de son père. Elle a été prise l’été de ses huit ans. Il avait transformé la cave en abri antiatomique et discutait de fin du monde avec ses amis survivalistes. Sa mère retenue au loin, ils s’étaient amusés à camper dans le jardin, avant qu’il ne l’emmène en voyage dans une forêt lointaine. Les vacances se muent en perpétuité quand il lui annonce que le reste du monde a disparu. La vie de Peggy sera désormais réduite à un piano bricolé qui joue de la musique dans sa tête, à la forêt immense et à une hutte en bois.
En 1985, Peggy est de retour à la maison, après neuf ans d’absence. Comment a-t-elle survécu mais surtout comment est-elle revenue ?
 Claire Fuller vit à Winchester. Les jours infinis, dont les droits
 sont vendus dans dix pays, est son premier roman.
Ce que j'en ai pensé :
Quel étrange roman ! Dérangeant et fascinant à la fois, carrément addictif ! Drôle d'histoire que celle de Peggy, histoire qui nous fait naviguer entre syndrome de Stockholm, théorie survivaliste et psychiatrie sévère, mais aussi entre écureuils grillés au feu de bois et omelette fatale aux amanites, entre piano "sacralisé" (celui dont joue la mère de Peggy, concertiste célèbre) et piano "virtuel" (delui dont joue Peggy au fond des bois)...Une histoire de manipulation, de perversité, d'amour aussi même s'il est trouble, falsifié.
L'écriture de l'auteur est précise, délicate, très classique et pourtant infiniment poétique, décrivant la nature tour à tour accueillante, providentielle ou au contraire hostile, inquiétante. L'auteur alterne dans sa narration le point de vue de l'enfant et celui de la jeune femme revenue à la maison, accentuant ainsi le sentiment d'ambiguité et de folie.
Merci aux éditions STOCK pour l'envoi de ce roman!


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