éd Métailié - mars 2014 - 144 pages
Titre original : El viento que arrasa
Traduit par : Laura Alcoba
Ce qu'en dit l'éditeur :
Un garage au milieu de nulle part, province du Chaco, nord de
l’Argentine. La chaleur est étouffante, les carcasses de voiture
rôtissent au soleil, les chiens tournent en rond. Le Révérend Pearson et
sa fille Leni, seize ans, sont tombés en panne ; ils sont bloqués là,
le temps que la voiture soit réparée. El Gringo Brauer s’échine sur le
moteur tandis que son jeune protégé Tapioca le ravitaille en bières
fraîches et maté, et regarde avec curiosité ces gens si différents qui
lui parlent de Dieu.
Dans ce huis clos en plein air, le temps est suspendu, entre-deux,
l’instant est crucial : les personnages se rencontrent, se toisent,
s’affrontent. C’est peut-être toute leur vie qui se joue là, sur cette
route poussiéreuse, dans ce paysage hostile et désolé, alors que l’orage
approche.
Selva Almada signe ici un premier roman époustouflant de maîtrise, avec
une prose sobre, cinématographique, éminemment poétique.
Née en 1973 à Entre Ríos, Selva ALMADA vit aujourd’hui à Buenos Aires.
Elle a écrit plusieurs recueils de nouvelles. Après l’orage est son premier roman.
Ce que j'en ai pensé :
Voila un roman qui me faisait très envie à sa parution, que j'ai finalement acheté au Salon du Livre en mars dernier et que j'ai laissé de côté jusqu'à aujourd'hui. Attendre un peu pour mieux savourer ?
L'écriture est brillante, souple, elle restitue à merveille l'Argentine accablée de chaleur, désertique, elle est une ode puissante à la nature, hostile, rude pour les hommes qui y vivent. Mais elle décrit l'humain et ses failles, ses doutes, avec précision, rendant à chacun sa force, son caractère. Une écriture effectivement très visuelle, cinématographique.
Les personnages, justement : El Gringo le garagiste malade, à la fois rustre et bienveillant pour son fils adoptif Tapioca, coeur pur et simple, pas encore un homme et plus tout à fait un enfant, Leni la fille adolescente du pasteur avec ses révoltes et ses contradictions, et puis le révérend Pearson dégoulinant de prosélytisme, suant Dieu par tous les pores, abject, hypocrite, détestable...Un quatuor équilibré dont les caractères s'opposent, s'échauffent jusqu'à l'orage...
Superbe premier roman !!
très tentant !
RépondreSupprimerLe pasteur, très prosélyte, est franchement agaçant (et m'aurait donné toutes les bonnes excuses pour lâcher le roman) mais le reste...très bon !
SupprimerDécidément il faut que je le lise !
RépondreSupprimerDécidément il faut que je le lise !
RépondreSupprimerN'hésite pas, Cristie !
RépondreSupprimer(je rajoute ton blog à ma liste de liens, j'aime beaucoup)