Il faut tenter de vivre - Eric FAYE

éd Stock - 19 août 2015 - 180 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
« Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m’étais représenté Sandrine Broussard d’une manière très subjective, sur la base de ce qu’on me racontait. À vrai dire, peu m’importait de savoir si j’étais près de la vérité ou non. Je faisais évoluer la jeune femme sur une orbite éloignée de Bonnie Parker, où elle gravitait comme un astre de faible brillance, et je l’imaginais de taille moyenne, blonde, mignonne, pareille à Faye Dunaway dans le film. Sandrine était la portion incongrue de mon univers, différente de tout, rétive aux classements. »
Lorsque le narrateur croise enfin Sandrine Broussard il est happé par ce personnage magnétique, son exact contraire. La jeune femme va lui raconter ses vies multiples et tumultueuses, faites d’arnaques et de clandestinité. Mais au plus profond d’elle-même, elle aspire à ne plus être une « passagère clandestine » et à retrouver une place dans ce monde. Pour « tenter de vivre », il faut abandonner plusieurs « moi » derrière soi. Le peut-on ? Et quel est le prix à payer pour sortir du tunnel ?
Éric Faye est l’auteur de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L’homme sans empreintes (2008), Nous aurons toujours Paris 
(2009) et Somnambule dans Istanbul (2013). Son précédent roman, Nagasaki
a obtenu en 2010 le Grand Prix du roman de l’Académie française.
Ce que j'en ai pensé :
Je ne me souvenais plus de Sandrine Broussard ni de ses arnaques, j'étais peut-être trop jeune ou trop peu intéressée par les infos du JT. Et j'ai plongé dans ce roman qui prévient en exergue qu'il n'en est peut-être pas un pour découvrir l'histoire de cette jeune fille du Nord, tellement moi quand j'avais 20 ans (sans les dérives !), tellement fragile, tellement en quête...
J'ai lu ce bouquin d'une traite, d'une part parce que sa prose est brillante, simple et sincère, et d'autre part parce que je n'ai pas pu m'empêcher d'être touchée par Sandrine, un peu perdue, et si pleine de rêves et d'absolu. 
C'est finalement une jeune fille attachante, une jeune fille presque ordinaire, jamais sûre de l'amour qu'on lui porte (ou en demande de beaucoup plus, de preuves) et le narrateur, à la manière journalistique, se pose en observateur, jamais en juge et si l'on peut se poser la question de l'autofiction comme point de vue, on se rend compte qu'au-delà du fait divers, Eric Faye nous offre un récit-roman en forme de rédemption. 
J'ai aimé tant le fond que la forme, j'ai eu envie d'être encore plus proche de cette jeune femme et j'ai trouvé que l'auteur lui offrait, en quelque sorte, les clés de la liberté !

Merci aux éditions Stock de m'avoir permis cette lecture en avant-première !

3 commentaires:

  1. Encore un livre de la rentrée qui me tente bien ^^

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  2. Il est vraiment très très bien !

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  3. Je le note Virginie,merci. J'ai un bon souvenir de Eric Faye avec Nagasaki, et ca me dit bien de découvrir celui là.

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