éd Le Livre de Poche (éd d'origine : Denoël) parution janvier 2014 - 264 pages
Résumé :
Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, au creux d'une vallée
isolée couverte d'une forêt dense, un homme est enchaîné. Théo, quarante
ans, a été capturé par deux frères, deux vieillards qui ont fait de lui
leur esclave. Comment a-t-il basculé dans cet univers au bord de la
démence ? Il n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et
brutal, Théo sortait de prison quand ces vieux fous l'ont piégé au fond
des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, allongé contre les
pierres suintantes de la cave, battu, privé d'eau et de nourriture, il
refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure
d'échapper à ses geôliers.
Sandrine Collette est docteur en science politique. Elle partage sa vie
entre l’université de Nanterre et son élevage de chevaux dans le Morvan.
Des noeuds d’acier (Denoël, 2013) est son premier roman.
Ce que j'en ai pensé :
Après les quatre murs d'une prison, Théo se retrouve piégé entre les quatre murs d'une cave, esclave de deux frères complètement barjots ! Deux "crétins des Alpes", dégénérés, alcoolisés, toujours borderline, deux animaux vivant dans leur fange et qui amènent Théo, par le biais d'humiliations continues, à leur ressembler.
Théo, d'abord rebelle, s'imagine être capable de se libérer seul, et ce ne sont pas les chaînes aux pieds qui pourraient l'en empêcher ! Tout doit être tenté pour ne pas finir comme Luc, ancien prof, avec qui il partage la cave et qui est là depuis 8 ans. Jusqu'à ce que sa volonté soit annihilée par les brimades et par la perspective de circonvenir les deux geôliers par la ruse.
Théo, d'abord rebelle, s'imagine être capable de se libérer seul, et ce ne sont pas les chaînes aux pieds qui pourraient l'en empêcher ! Tout doit être tenté pour ne pas finir comme Luc, ancien prof, avec qui il partage la cave et qui est là depuis 8 ans. Jusqu'à ce que sa volonté soit annihilée par les brimades et par la perspective de circonvenir les deux geôliers par la ruse.
Un huis-clos névrotique, fascinant (jusqu’où peut aller la cruauté humaine ? les hommes ont-ils tous au fond d'eux cette violence animale, cette bestialité destructrice ? jusqu'où s'avilir pour simplement survivre ?) dont les pages se tournent à grande vitesse tant le malsain entraîne le lecteur et bouleverse les préconçus.
Rural et noir, forestier et diabolique, un polar étonnant de maîtrise pour un premier roman et une narration étonnante, comme détachée, neutre, libérée d'affect qui tranche avec la noirceur du propos !
A noter, à la fin du livre, l'auteur se dévoile dans un "questionnaire de Proust" qui en dit un peu plus long sur son écriture.
A noter, à la fin du livre, l'auteur se dévoile dans un "questionnaire de Proust" qui en dit un peu plus long sur son écriture.
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