En attendant Bojangles - Olivier BOURDEAUT

éd Finitude - Parution janvier 2016 - 160 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

Né en 1980, Olivier Bourdeaut a d'abord travaillé pour l'Education Nationale, a enchaîné les petits boulots avant de publier son premier roman En attendant Bojangles

Ce que j'en ai pensé :

Une superposition de situations insolites :
C'est un roman plein de fantaisie, qui commence par une série de saynètes toutes plus cocasses les unes que les autres où cette famille vraiment barrée, complètement dézinguée, étonne à plus d'un titre ! L'histoire, racontée du point de vue d'un enfant dont les deux parents accumulent les bizarreries et un mode de vie hors du commun, a tout pour séduire !
Des fêtes perpétuelles au "château" en Espagne, de Mademoiselle Superfétatoire (une grue de Numidie qu'il est possible de promener en laisse) à l'agent des impôts chassé à coups de parapluie, il n'y a qu'un pas, celui de l'hôpital psy ! Et c'est là qu'atterrit la fantasque mère du narrateur (elle est tour à tour baptisée Georgette, Elsa ou Hortense, selon l'humeur du jour) avant d'être kidnappée par son fils et son mari, fous d'amour et éperdus d'admiration !

L'amour à la folie :
Ça swingue et c'est rythmé, la narration est tendre et appliquée, et le roman fait partie des livres qui font du bien, insufflant un courant d'air guilleret. Il y est beaucoup question d'amour, même si la folie est prégnante ; on se surprend à sourire, à se laisser bercer par cette petite musique romanesque.

Pourtant, je me suis lassée assez vite de cette superposition d'anecdotes toutes plus dézinguées les unes que les autres, cette surenchère de drôlerie. J'ai souvent ralenti le rythme, j'ai eu du mal à m'attacher à ces personnages, et même si la tendresse l'emporte, j'ai regretté que les fêlures et le tragique ne soient pas mieux exploités, me laissant une impression d'inachevé. 
Pour un premier roman, c'est toutefois une belle réussite !

Mon article sur L'express est là !

Pour écouter la chanson de Nina Simone, c'est par là


4 commentaires:

  1. On voit des avis partout, sur ce roman! Je résistais, j'avais des doutes... Tu confirmes mes appréhensions. Merci pour l'économie!

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  2. je tenterai à nouveau de le lire ( la première fois s'est conclue par un abandon)

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  3. Moi j'ai adoré ! Je suis d'ailleurs ravie qu'il ait décroché le prix RTL-Lire aujourd'hui ! ;-)

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  4. Je n'ai pas eu cette impression d'inachevé. Et je te rejoins pour dire que c'est un premier roman très réussi.

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