Avant même d'être en vacances et de bourrer sa valise de livres à dévorer cet été, les éditeurs nous allèchent déjà avec les parutions de septembre et certaines sont franchement réjouissantes !
Voici une première sélection des bouquins qui feront mon automne littéraire :
Un agent des services de renseignements français gagné par une grande
lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des
commandos d'élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le
chemin d'une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des
musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé
scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés,
Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre
l’envahisseur fasciste... Un roman inquiet et mélancolique qui constate
l'inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la
beauté valent la peine qu'on meure pour elles.
Palerme, années 1980. Comme tous les garçons de son âge, Davidù, neuf
ans, fait l’apprentissage de la vie dans les rues de son quartier.
Amitiés, rivalités, bagarres, premiers émois et désirs pour Nina, la
fillette aux yeux noirs qui sent le citron et le sel, et pour laquelle
il ira jusqu’à se battre sous le regard fier de son oncle Umbertino. Car
si Pullara, Danilo, Gerruso rêvent de devenir ouvrier ou pompiste comme
leurs pères, Davidù, qui n’a pas connu le sien, a hérité de son talent
de boxeur.
Entre les légendes du passé et les ambitions futures, le monde des adultes et la poésie de l’enfance, Davide Enia, finaliste du prix Strega, tisse le destin d’une famille italienne, de l’après-guerre aux années 90, à travers trois générations d’hommes dont le jeune Davidù incarne les rêves. Entremêlant leurs histoires avec brio, il dresse un portrait vibrant de sa terre, la Sicile, et de ceux qui l’habitent.
Entre les légendes du passé et les ambitions futures, le monde des adultes et la poésie de l’enfance, Davide Enia, finaliste du prix Strega, tisse le destin d’une famille italienne, de l’après-guerre aux années 90, à travers trois générations d’hommes dont le jeune Davidù incarne les rêves. Entremêlant leurs histoires avec brio, il dresse un portrait vibrant de sa terre, la Sicile, et de ceux qui l’habitent.
Caitlin, douze ans, vit avec sa mère dans un modeste
appartement d'une banlieue de Seattle. Afin d'échapper à la solitude et à
la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l'école, elle
court à l'aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui
la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble
partager sa passion pour les poissons et devient peu à
peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa
mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui
les lie toutes deux à cet homme. La prose cristalline de David Vann nous apprend comment le désir d'amour
et l'audace de la jeunesse peuvent guérir les blessures du passé. Aquarium est un pur moment de grâce.
Hiver 1918. L'État
de Washington connaît l'un des pires
blizzards de l'histoire du pays. Perdus dans
la neige, pétrifiés par le gel, des jumeaux de quatorze ans sont recueillis in extremis par une femme qui tente de les ranimer
à la chaleur de son corps. Seul Matt reprend vie. Le lendemain, le voilà
devenu un homme, trop tôt et malgré lui. Car le désastre l'a également
privé de son père, le laissant à la tête du ranch familial. Labeur, amour
et violence, autant de découvertes pour Matt, qui se retrouve face
à la beauté sauvage de cette terre, tentant de maintenir
l'équilibre fragile entre les êtres qui l'entourent. Dans une langue
puissante et incarnée, L'Heure de plomb conte
la plus dure leçon que l'Ouest donne aux hommes, celle de la
confrontation avec les forces brutes de la nature, au fondement même
du mythe américain.
C’est dans un New York spectral, encore en proie aux secousses de
l’après-11 Septembre, que s’amorce l’improbable histoire de Zou Lei, une
clandestine chinoise d’origine ouïghoure errant de petits boulots en
rafles, et de Brad Skinner, un vétéran de la guerre d’Irak meurtri par
les vicissitudes des combats.
Ensemble, ils arpentent le Queens et cherchent un refuge, un havre, au sens propre comme figuré. L’amour fou de ses outlaws
modernes les mènera au pire, mais avant, Lish prend le soin de nous
décrire magistralement cette Amérique d’en bas, aliénée, sans cesse
confinée alors même qu’elle est condamnée à errer dans les rues. Il nous
livre l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui font le corps
organique de la grande ville : clandestins, main-d’œuvre sous-payée,
chair à canon, achevant sous nos yeux les derniers vestiges du rêve
américain.
Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la
Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin,
la maison héritée de ses grands- parents n’est plus qu’une ruine
fumante. Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s’interroge :
à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison
de vivre ? Mais c’est compter sans les révélations de sa fille Louise et
sans l’apparition de Lisa Modin, journaliste de la presse locale.
Tandis que l’hiver prend possession de l’archipel, tout va basculer de
façon insensible jusqu’à l’inimaginable dénouement. Après l’immense
succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse
le portrait en clair- obscur d’un homme qui revisite son destin,
tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l’ombre grandissante de
la mort, mais animé aussi par le désir et la soif d’amour. Tel est
l’ultime roman de Henning Mankell : une œuvre d’une sobriété élégiaque
et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des
paysages.
Aurore est styliste et mère de famille. Ludovic est un ancien
agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Ils partagent la
cour de leur immeuble parisien et se rencontrent car des corbeaux s'y
sont installés. Leurs divergences pour régler ce problème les mènent à
l'affrontement mais ils finissent par apprendre à se connaître.
«Ne t’endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n’est pas
terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement
des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes
si tu crois que c’est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère
qui rampe et qui rappe jusqu’à nous. Tu entends cette musique, tu sens
la braise contre ton visage balafré? Ils viennent pour toi.»
Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.
Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.
À la fin des années 60, quelques étudiants d’extrême gauche partirent
s’établir en usine. Dix ans plus tard, Bernard et Marie les suivirent,
tentant de croire encore à la révolution. Bernard resta quelques années ;
Marie, elle, y est encore.
Leur fils Pierre, qui a été élevé par Bernard parce que Marie un jour s’est brusquement éloignée, ne s’intéresse pas à sa mère ni à cette expérience de l’engagement. Il a grandi silencieusement dans cette distance qu’il a faite sienne.
Cette histoire, c’est Jeanne, son amie, qui la recueille aujourd’hui : auprès de Bernard d’abord ; auprès de Marie, qu’elle part rencontrer alors que personne ne l’a revue depuis des années ; dans les silences de Pierre ; dans l’intimité de la chambre qu’ils partagent ; à Berlin, plus tard. Elle tente de s’y frayer un chemin, de la comprendre, de la réinvestir autrement.
Leur fils Pierre, qui a été élevé par Bernard parce que Marie un jour s’est brusquement éloignée, ne s’intéresse pas à sa mère ni à cette expérience de l’engagement. Il a grandi silencieusement dans cette distance qu’il a faite sienne.
Cette histoire, c’est Jeanne, son amie, qui la recueille aujourd’hui : auprès de Bernard d’abord ; auprès de Marie, qu’elle part rencontrer alors que personne ne l’a revue depuis des années ; dans les silences de Pierre ; dans l’intimité de la chambre qu’ils partagent ; à Berlin, plus tard. Elle tente de s’y frayer un chemin, de la comprendre, de la réinvestir autrement.
À l'heure ou le régime castriste
s'essouffle, « Don Fuego » chante toujours dans les cabarets de La
Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui,
les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à
lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille « rousse et belle comme
une flamme », dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui
entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle.
Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n'habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.
Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n'habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.
Installée dans un refuge high-tech
accroché à une paroi d’un massif montagneux, une femme s'isole de ses
semblables pour tenter de répondre à une question simple : comment vivre
? Outre la solitude, elle s’impose un entraînement physique et
spirituel intense fait de longues marches, d’activités de survie,
de slackline, de musique et de la rédaction d’un journal de bord.
Saura-t-elle « comment vivre » après s’être mise à l’épreuve de conditions extrêmes, de la nature immuable des temps géologiques, de la brutalité des éléments ? C’est dans l’espoir d’une réponse qu’elle s’est volontairement préparée, qu’elle a tout prévu.
Tout, sauf la présence, sur ces montagnes désolées, d’une ermite, surgie de la roche et du vent, qui bouleversera ses plans et changera ses résolutions...
Avec son style acéré, Céline Minard nous offre un texte magnifique sur les jeux et les enjeux d'une solitude volontaire confrontée à l’épreuve des éléments.
Saura-t-elle « comment vivre » après s’être mise à l’épreuve de conditions extrêmes, de la nature immuable des temps géologiques, de la brutalité des éléments ? C’est dans l’espoir d’une réponse qu’elle s’est volontairement préparée, qu’elle a tout prévu.
Tout, sauf la présence, sur ces montagnes désolées, d’une ermite, surgie de la roche et du vent, qui bouleversera ses plans et changera ses résolutions...
Avec son style acéré, Céline Minard nous offre un texte magnifique sur les jeux et les enjeux d'une solitude volontaire confrontée à l’épreuve des éléments.
J'ai repéré aussi le Vann, le Holbert et le Mankell, bien évidemment! À cela, j'ajoute le Céline Minard.
RépondreSupprimerQuelle rentrée alléchante, hein?!
Voilà qui promet !
RépondreSupprimerJe bloque sur Céline Minard ( et un de moins :))
RépondreSupprimerGaudé, Khadra et Minard devraient faire partie de mes lectures de rentrée ;)
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