Délivrance - James DICKEY

Editions Gallmeister - collection Totem
Parution :  29 mai 2015
Titre original : Deliverance
Traduction : Jacques Mailhos
320 pages
Prix Medicis roman étranger 1971

Ce qu'en dit l'éditeur :

Pour tromper l’ennui de leur vie citadine, quatre trentenaires décident de s’offrir une virée en canoë sur une rivière vouée à disparaître sous un lac artificiel. Peu expérimentés mais enthousiasmés par le charismatique Lewis, ils se laissent emporter au coeur des paysages somptueux de Géorgie. Mais la nature sauvage est un cadre où la bestialité des hommes se réveille. Une mauvaise rencontre et l’expédition se transforme en cauchemar : le monde qu’ils ont pénétré n’est régi par aucune loi. Dès lors, une seule règle subsiste : survivre. 

 
James Dickey est né en 1923 à Atlanta. À dix-neuf ans, il s'engage dans l'armée de l'air et sera pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. En 1962, il publie son premier recueil de poèmes et en 1965 obtient le National Book Award pour son recueil Buckdancer’s Choice. Après avoir été nommé consultant en poésie pour la bibliothèque du Congrès, il devient professeur à l'université de Caroline du Sud à Columbia. En 1970, il publie Délivrance, qui obtiendra le prix Médicis étranger en France et sera adapté au cinéma par John Boorman, ce qui assurera à cette terrible fiction une renommée internationale. 



Ce que j'en ai pensé :

Soyons clairs....!

J'ai commencé ce bouquin en le trouvant un poil chiant et "daté" : les atermoiements d'Ed, cadre dynamique dans le média visuel, ses hésitations, ses fausses questions genre "dans quelle étagère ?" ont failli me faire abandonner le bouquin avant les 50 premières pages...

Et tout à coup ! ça déglingue ! 
Le rythme s'accélère, emporte tout (oh ! la scène sauvage de la sodomie au fond des bois!), et rien ne m'a plus empêché de tourner les pages ! 
Rien, absolument rien ! même pas la vague image de John Voight (oui, oui, le père d'Angelina Jolie !) ou de Burt Reynolds (sérieux ? le mec des westerns spaghettis ?) repérées sur la bande-annonce du film...

J'ai été happée, scotchée, un brin étourdie par la sauvagerie de l'ensemble, par l'instinct de survie - puisqu'il s'agissait de ça bien avant que quiconque ne monte dans un de ces foutus canoës - par l'implacable destin ! Waouh !

Quand je pense que j'ai cru tomber sur un nanar et que j'en suis sortie estomaquée ! 
Pas loin d'un coup de cœur !! 

Nature writing sans pêche à la mouche (et avec la  Cahulawassee river qui se fracasse dans les rochers, il devait y avoir quelques truites !) mais avec une narration qui restitue à la perfection chaque bruissement de fougère, et thriller en embuscade !


film américain réalisé par John Boorman en 1972
avec John Voight et Burt Reynolds

6 commentaires:

  1. Quelle chronique !!!
    Bon, OK, il faut dépasser les 50 pages. Je ne lis pas beaucoup de livres de cet éditeur car déçue deux fois. Peut-être une autre tentative ?

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  2. Bon, je suis convaincue d'attendre de passer les 50 premières pages :-)

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  3. je ne peux pas lire ce livre .. enfin, j'aimerais mais le film vu jeune m'a profondément marqué ! comme le banjo et ces villageois consanguins.. j'en tremble encore !

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  4. Wouf... pbon faut que je le lise urgemment ce livre , depuis le temps au fond de mon canoë, heuuu de ma pal je voulais dire :)

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  5. on est loin du nanar ! je te conseille le film aussi. J'ai d'ailleurs vu le film puis lu le bouquin avec grand plaisir.

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