Editions Albin Michel - Collection "Terre d'Amérique"
Parution : 3 octobre 2016
Titre original : The heavenly table
Traduction : Bruno Boudard
576 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
1917. Quelque part entre la Géorgie et l’Alabama. Le vieux Jewett, veuf
et récemment exproprié de sa ferme, mène une existence de misère avec
ses fils Cane, Cob et Chimney, à qui il promet le paradis en échange de
leur labeur. À sa mort, inspirés par le héros d’un roman à quatre sous,
les trois frères enfourchent leurs chevaux, décidés à troquer leur
condition d’ouvriers agricoles contre celle de braqueurs de banque. Mais
rien ne se passe comme prévu et ils se retrouvent avec toute la région
lancée à leurs trousses. Et si la belle vie à laquelle ils aspiraient
tant se révélait pire que l’enfer auquel ils viennent d’échapper ?
Donald Ray Pollock, né le 23 décembre 1954 à Knockemstiff, est un
écrivain américain. En France, il remporte notamment le grand prix de
littérature policière en 2012 et le prix Mystère de la critique en 2013
avec son roman Le Diable, tout le temps.
Ce que j'en ai pensé :
Je n'ai pas su résister ! A peine achevé Le diable, tout le temps, j'ai eu très très envie de retrouver l'atmosphère poisseuse de cette Amérique des tordus et des loosers que décrit si bien DJ Pollock ! Bien que happée par l'intrigue dès les premiers chapitres, j'ai pris tout mon temps pour découvrir ce roman et la vie de ces 3 frères dans le sud-est des USA.
Voila une Amérique qui ne ferait rêver personne, celle d'avant le progrès technique, à l'époque des balbutiements de l'ère industrielle, celle des dégénérés, tordus, consanguins (le genre qu'on imaginerait volontiers voter pour Trump aujourd'hui !!).
C'est une galerie de portraits pas piqués des vers, tous les personnages sont plus tarés les uns que les autres, tous un peu perchés ! Entre le souteneur de la Grange aux Putes, l'affreux barman qui collectionne les canines dans un bocal, le vieil ermite qui suit un oiseau blanc, le vieil Ellsworth dont le fils Eddie s'est sauvé après avoir tué le chat, le soldat Bovard qui découvre son homosexualité, ou Jasper l'inspecteur sanitaire qui sonde les WC, jusqu'aux fameux trois frères Jewett, en cavale après la mort de leur père, des héros branquignols, pieds-nickelés, encore pire que les Dalton ! Cane l'intello (qui finit par lire Shakespeare), Chimney le roublard et Cob le demeuré, tous aussi attachants !
C'est réjouissant (qu'est-ce que j'ai ri parfois !), c'est salace (ma bonne dame, dans ce roman, on appelle les choses par leur nom, et pas le plus littéraire ni le plus distingué), c'est tout à la fois cocasse et triste : un drôle de portrait de cette Amérique rurale qui n'empêche heureusement pas l'empathie et la tendresse !
Si le bouquin peut sembler longuet par moments, il foisonne de personnages qu'il aurait été dommage de ne pas mettre en scène, parce qu'ils finissent évidemment tous par se rencontrer dans les derniers chapitres.
C'est un incroyable roman, peut-être pas aussi fort que Le diable tout le temps mais je me suis régalée !
Voila une Amérique qui ne ferait rêver personne, celle d'avant le progrès technique, à l'époque des balbutiements de l'ère industrielle, celle des dégénérés, tordus, consanguins (le genre qu'on imaginerait volontiers voter pour Trump aujourd'hui !!).
C'est une galerie de portraits pas piqués des vers, tous les personnages sont plus tarés les uns que les autres, tous un peu perchés ! Entre le souteneur de la Grange aux Putes, l'affreux barman qui collectionne les canines dans un bocal, le vieil ermite qui suit un oiseau blanc, le vieil Ellsworth dont le fils Eddie s'est sauvé après avoir tué le chat, le soldat Bovard qui découvre son homosexualité, ou Jasper l'inspecteur sanitaire qui sonde les WC, jusqu'aux fameux trois frères Jewett, en cavale après la mort de leur père, des héros branquignols, pieds-nickelés, encore pire que les Dalton ! Cane l'intello (qui finit par lire Shakespeare), Chimney le roublard et Cob le demeuré, tous aussi attachants !
C'est réjouissant (qu'est-ce que j'ai ri parfois !), c'est salace (ma bonne dame, dans ce roman, on appelle les choses par leur nom, et pas le plus littéraire ni le plus distingué), c'est tout à la fois cocasse et triste : un drôle de portrait de cette Amérique rurale qui n'empêche heureusement pas l'empathie et la tendresse !
Si le bouquin peut sembler longuet par moments, il foisonne de personnages qu'il aurait été dommage de ne pas mettre en scène, parce qu'ils finissent évidemment tous par se rencontrer dans les derniers chapitres.
C'est un incroyable roman, peut-être pas aussi fort que Le diable tout le temps mais je me suis régalée !
ton billet ressemble beaucoup à celui de Jérôme ! il faut que je le lise !
RépondreSupprimerje le commence bientôt et j'en salive d'avance!!
RépondreSupprimerps : l'auteur fait flipper sur cette photo :D
Heureuse de te retrouver! Je compte bien évidemment le lire (j'attends qu'il paraisse par ici), mais je me demande s'il ne vaut pas mieux commencer d'abord par "Le diable tout le temps"... Quoiqu'il en soit, les deux passeront entre mes mains!
RépondreSupprimerPas très tentée en ce moment par ce livre ( et il faut ajouter une PAL qui se porte mieux que moi:).
RépondreSupprimerPas aussi que Le diable c'est certain. A vrai dire je m'attendais à beaucoup plus mais l'écriture de Pollock me va comme un gant alors je ne regrette aucunement ma lecture.
RépondreSupprimerJe suis de plus en plus tentée par cet auteur... Il recueille des avis vraiment très positifs !
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