Editions
Albin Michel
Parution
: 2 mai 2014
Titre
original : The low road
traducteur
: Valérie Malfoy
352
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
« Aussi téméraire que Cormac
McCarthy et subtilement plus pervers que Ian McEwan, La mauvaise
pente nous surprend et nous épate. » The Australian Financial
Magazine
Lee, un petit voyou d’une vingtaine d’années, se
réveille dans un hôtel miteux, à la périphérie d’une grande
ville australienne, avec une balle dans le ventre et une valise
pleine de billets, sans avoir le moindre souvenir de ce qui a bien pu
se passer. A son chevet, Wild, un médecin morphinomane qui tente
d’échapper au désastre de sa propre existence. Les deux hommes
établissent vite une camaraderie de circonstance et décident de
trouver refuge dans une maison à la campagne. Une intimité
malhabile se noue entre les deux hommes qui revisitent inévitablement
le passé auquel chacun tente d’échapper : Lee est hanté par son
séjour en prison, Wild fuit un procès pour erreur médicale. Mais
Josef, un gangster vieillissant, s’est lancé à leurs trousses
bien décidé à récupérer l’argent et à s’occuper une fois
pour toutes de Lee. Trois hommes face à eux-mêmes et à une vérité
qu’ils auraient préféré ignorer.
Un roman captivant et fort,
d’une grande noirceur, servi par la beauté de l’écriture.
Chris
Womersley est considéré comme l’un des meilleurs jeunes écrivains
australiens. Les lecteurs français l’ont découvert avec Les
Affligés (Albin Michel, 2012) qui a été unanimement salué par la
critique. La mauvaise pente, paru en 2008, a été récompensé
par le Ned Kelly Award.
Ce
que j'en ai pensé :
J'ai
en réalité attendu plus de deux ans 1/2 avant de vraiment me
plonger dans ce roman acheté à sa parution en France.
Pourquoi
? Je ne saurais trop dire...J'avais été tellement emportée par Les
affligés que je devais redouter de lire le premier roman de
l'auteur, ou peut-être parce que les premières pages ne m'avaient
pas convaincue (je suis persuadée qu'un livre se "rencontre"
: il doit être lu au bon moment, et il n'aura pas la même saveur,
le même impact, selon le moment où on tourne ses pages).
Ce
roman, qui est en fait le premier que Chris Womersley ait écrit
avant Les affligés, promet déjà dans sa narration toutes les
noirceurs de l'humanité. Des paumés, une situation inextricable
pour l'un (pourchassé après avoir dérobé du fric à des malfrats
et salement amoché par une balle) comme pour l'autre (toubib révoqué
suite à une erreur médicale et franchement accro à la morphine),
et un type à leurs trousses.
Ça
ne pouvait pas bien tourner et la mort est au rendez-vous (des
dernières pages précipitent la chute, inéluctable), mais malgré
le destin en marche, c'est de deux hommes qu'il s’agit, deux
bonhommes finalement ordinaires, avec leurs doutes et leurs regrets
et surtout avec un lien qui se tisse entre eux, comme un début
d'amitié.
Alors
on oublie les quelques pages du début qui trainent en longueur, on
oublie la scène finale avec le cheval, pour ne retenir que la prose
de Chris Womersley, délicate et précise dans la noirceur du propos,
et les fulgurances poétiques dans ces lignes très sombres.
Avant de passer à celui-ci, je vais faire comme toi et attaquer d'abord "Les affligés", qui se trouve dans ma PAL. Je pense comme toi: un livre se "rencontre". Aussi, j'attends le bon moment pour m'y mettre!
RépondreSupprimerJ'ai préféré Les affligés. Mais c'est un auteur que je relirai volontiers
RépondreSupprimerJe l'ai dans mon regard depuis fort longtemps, je verrai lequel tombera en premier dans mon panier !
RépondreSupprimerJe suis comme toi, j'ai adoré "Les affligés", mais contrairement à toi je ne pense pas que je lirai ce premier roman ;)
RépondreSupprimerJe l'avais repéré à sa sortie en France mais je n'ai jamais pris le temps de le lire, peut-être que je le ferais bientôt !
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