Editions
Points
Parution
: 2 février 2017
Titre
original : Acquanera
Traduction
: Nathalie Bauer
408
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Lorsqu’on
découvre dans son village natal un squelette qui pourrait être
celui de sa meilleure amie, Fortuna décide de revenir après dix ans
d’absence. Elle retrouve le lac sombre, la maison de sa chère
grand-mère, Elsa, et l’hostilité de sa mère, Onda. À la
recherche de la vérité, elle explore son histoire familiale, celle
de quatre générations de femmes marquées par d’étranges dons de
voyance…
Valentina
D'Urbano, née le 28 juin 1985 à Rome en Italie, est une
illustratrice et écrivaine italienne. Son premier roman, Le bruit
de tes pas a été publié en 2012.
Ce
que j'en ai pensé :
De
mère en fille, on se donne le don, celui de soigner les vivants et
de converser avec les morts. Un don plus ou moins accepté, plus ou
moins accentué, un don qui dérange les villageois du bord de ce lac
aux eaux froides et noires, ou qui les arrange.
Sorcières,
jeteuses de sort, tour à tour respectées ou craintes, les quatre
femmes de ce roman s'accommodent des ragots et des regards en coin.
Fortuna,
la dernière de la lignée, vit avec sa grand-mère Elsa, elle ne
ressent rien, ne perçoit pas la présence des morts, mais elle vit
pourtant en solitaire, rejetée par les autres enfants jusqu'à
l'arrivée de Luce, la fille du croque-mort.
Voila
un roman bien étrange, aux allures de conte gothique ou
fantastique.
L'auteur
déroule une histoire aux frontières du surnaturel et la narration
restitue parfaitement l'atmosphère étrange du lieu. Le lac aux
abords du village contribue avec ses eaux noires ("acquanera")
et gelées, à dessiner une ambiance glauque et cruelle, comme s'il
avait sa propre vie...Il est finalement un personnage au même titre
que les villageois de ce coin perdu d'Italie.
Des
personnages essentiellement féminins, tous attachants, malgré leur
étrangeté et la sensation que leur destin est écrit d'avance.
Luce,
l'amie de Fortuna, qui abandonne ses études pour devenir
thanatopracteur laisse une drôle d'impression : ayant survécu au
typhus, elle ressemble à un fantôme, teint pâle, maigreur et
cheveux noirs.
On
croise donc des fantômes "réels" (les esprits avec qui
conversent les protagonistes) et des "faux-fantômes"
(les hommes, quasi absents de cette histoire, à l'image du supposé
père de Fortuna ou ces habitants cachés derrière leurs volets)
dans ce village qui parait peuplé d'ombres...
Si le contexte joue des codes du fantastique et le thème de la mort, le roman exprime d'autres thématiques : l'amour maternel et filial, l'amitié, la marginalisation...dans un style fluide et souvent poétique.
Un
roman envoûtant !
Tu me rappelles un très bon moment de lecture à sa sortie ! oui très étrange, et puis cette atmosphère et ce lieu, pas l'Italie du soleil, des glaces mais celle du nord, de la brume, du froid.. un très bon souvenir
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé ce roman que j'ai lu il y a quelques semaines, mon avis sera bientôt sur mon blog :)
RépondreSupprimerJe l'avais noté, mais j'hésite... «gothique», «fantastique», «surnaturel»... Pas sûr que ça me tente!
RépondreSupprimerLe coté fantastique m'avait un peu laissé de coté. A vrai dire il ne m'en reste pas grand chose, ce ne fut pas pour moi une lecture marquante.
RépondreSupprimerJe me souviens davantage du décor que des personnages, le lac était très présent...
RépondreSupprimer