Editions
du Rouergue - Collection La Brune
Parution
: 4 janvier 2017
64
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Dans
ce court récit, Julia Kerninon, pas encore trente ans, façonne sa
propre légende. Née de parents fous de lecture et de l’Amérique,
elle tapait à la machine à écrire à cinq ans et a toujours voulu
être écrivain. Dans une langue vive et imagée, un salut revigorant
à la littérature comme « activité respectable ». A
dévorer !
Née
à Nantes en 1987, Julia Kerninon est l'auteur d'une thèse en
littérature anglaise et de plusieurs romans : "Adieu la chair"
(2007) et " Stiletto" (2009) sous le pseudonyme de Julia
Kino, et "Buvard" (2014), ainsi que "Le dernier amour
d'Attila Kiss"(2016) sous son nom véritable.
Ce
que j'en ai pensé :
Comment devient-on écrivain ? Suffit-il d'avoir grandi dans l'amour des livres, d'avoir consacré l'intégraité de ses loisirs à la lecture, d'avoir passé des heures à taper sur une machine à écrire ?
Oui. Et non !
« Je
pensais que pour être écrivain, je devais m'exercer comme un
athlète, comme une danseuse, jusqu'à ne plus avoir mal, jusqu'à ne
plus me poser de questions, et je cherchais à posséder cette
compétence. »
Dans ce (trop) court récit autobiographique, c'est toute la passion de Julia Kerninon qui prend ses aises, raconte ses parents bibliophiles (ah ! la visite des deux "léopards" chez Shakespeare & Cie !!), son addiction au livre, les heures passées dans la solitude d'un studio de Budapest, les heures à lire et les heures à écrire, l'un comme l'autre, indissociables.
Mais Julia Kerninon évoque aussi son envie de légitimité dans le "métier" d'écrivain, comparant alors son travail à celui, plus "manuel" de certains membres de sa famille : les heures passées à être serveuse comme jalons et surtout comme donnant le droit à être ensuite attablée devant sa machine à écrire.
La narration est parfaite, toutes en nuances, et on regrette, évidemment, que ce petit livre se ferme si vite tant on sent que Julia aurait encore beaucoup à dire sur le sujet !
« (…)
j'arpente la littérature comme un champ dans lequel mes pas laissent
l'herbe ployée un instant derrière moi, juste le temps de voir le
chemin parcouru, et l'immensité encore inconnue. »
A lire aussi, les avis de Theflyingelectra et d'Eva :o)
Un seul petit bémol: elle parle trop peu de ses lectures!
RépondreSupprimerMême bémol que Marie-Claude mais un très beau récit! je suis en train de lire Le dernier baiser d'Attila Kiss...
RépondreSupprimerUn bijou !
RépondreSupprimerAh comme j'ai aimé ce livre ! :) Si tu l'as trouvé trop court, tu peux le relire. C'est ce que j'ai fait et j'y ai découvert de nouvelles choses. Ce récit est tellement riche qu'on ne s'en lasse pas !
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