Editions
P.O.L
Parution
: février
160
pages
Prix
Blù / Jean-Marc Roberts 2017
Ce
qu'en dit l'éditeur :
L’Homme des bois n’est pas seulement le récit par son fils de la mort brutale et mystérieuse d’un père. C’est aussi une évocation de la vie dans les campagnes françaises à notre époque, ce qui change, ce qui se transforme. C’est l’histoire d’une émancipation, d’un destin modeste, intègre et singulier. C’est enfin le portrait, en creux, d’une génération, celle des parents du narrateur, travailleurs sociaux, militants politiques et associatifs en milieu rural.
Né
le 14 août 1982 à Champagnole dans le Jura, Pierric Bailly est
l'auteur de Polichinelle (2008), Mickaël Jackson
(2011) et L'étoile du Hautacam (2016).
Ce
que j'en ai pensé :
C'est
la lecture d'un beau billet de blog qui m'a rappelé que j'avais noté
ce roman sur la liste de mes envies ; je ne pouvais de toute façon
pas passer à côté de cette histoire qui se passe là où j'ai
passé toutes mes vacances d'enfant. Chaque nom de village fait
revivre des souvenirs et j'ai beaucoup aimé les pérégrinations de
l'auteur dans ces lieux qui me sont aussi familiers.
Il
s'agit presque d'un pèlerinage pour ce fils dont le père est mort
dans les bois, la tête fracassée au pied d'une falaise alors qu'il
était en balade à la recherche de champignons. Pour le narrateur,
c'est plus compliqué : il ne parvient pas à se contenter des
conclusions du médecin légiste et du policier chargé de l'enquête.
C'est
avec beaucoup de pudeur et de tendresse qu'il nous emmène sur les
traces de ce père, militant discret, amoureux de la nature, curieux
(il s'intéresse à tant de choses que l'inventaire donnerait le
tournis : yoga, langues étrangères, littérature, théâtre et
poésie) et archiviste (l'appartement est rempli de paperasses) et en
dresse un portrait réinventé grâce aux témoignages des gens qui
l'ont connu : un type ordinaire et pourtant extraordinaire, hors du
commun !
C'est
donc un beau roman sur le deuil, un beau "double-portrait"
(celui de l'auteur, en creux, derrière celui du père). Une agréable
surprise !
Un sujet qui ne m'attire pas particulièrement. En plus l'exercice est difficile pour ne pas sombrer dans le pathos et garder la retenue et la pudeur nécessaires.
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