Oublier nos promesses - Elsa ROCH

Editions Le livre de poche
Parution : 16 janvier 2019
336 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

Dans Paris, la nuit, un flic et des vies brisées.

Emma Loury aimait les causes perdues et dangereuses. Elle vient d'être découverte, sauvagement assassinée, dans son appartement du IVe arrondissement. Son amant, un officier français revenu d'Afghanistan, s'est enfui.

Le coupable idéal.

Le commissaire Marsac se plonge dans cette enquête avec rage : de l'avis de tous, Emma était une personnalité solaire et une excellente journaliste indépendante, qui se battait pour les femmes et contre la traite des êtres humains. Marsac se demande si la vraie raison de sa mort ne serait pas là. Mais alors pourquoi son compagnon a-t-il fui ?

Jérôme a fui parce qu'Emma était toute sa vie, son dernier lien avec ce monde qu'il ne comprend plus. Il a fui parce qu'il est malade, plongé dans un syndrome post-traumatique, flirtant avec la folie. Il veut massacrer l'assassin comme Emma a été massacrée. S'engage alors une double chasse à l'homme dans un Paris insoupçonné, en proie aux trafiquants. Jérôme combat le mal par le mal et Marsac par la loi. Qui retrouvera le meurtrier d'Emma ?


Ce que j'en ai pensé :

Deuxième polar d'Elsa Roch et encore une réussite !

Cette fois, pas de « rural noir » mais de l'urbain bien sombre qui navigue entre nuits interlopes et guerre en Afghanistan.
La scène d'ouverture, rude et cruelle, pose l'ambiance : ces gamines des pays de l'Est arrachées à leur famille, « dressées » par leurs bourreaux, ne vont bientôt connaître de Paris que les trottoirs des quartiers chauds.
La journaliste Emma Loury a fourré son nez dans un milieu glauque, sa mort est atroce, et son petit ami, atteint de stress post-traumatique à son retour d'Afghanistan, pourrait être le coupable idéal.

Elsa Roch dresse un portrait très réussi de ses personnages (son expérience de psy n'y est sûrement pas étrangère) : de Marsac, le flic abîmé, à son adjoint Raimbauld, faux gros dur que le stress couvre de psoriasis, de Jérôme le soldat traumatisé par les horreurs de la guerre à Tahir Zykë le mac.

Avec cette plongée abyssale dans les bas-fonds parisiens, Elsa Roch tient ses promesses : ce polar est rude, noir bien serré (même s'il laisse transparaître un brin de poésie), l'intrigue se tient et la plume est vive.

Vivement le prochain !

4 commentaires:

  1. C'est suffisant pour que j'aille envie d'aller voir du côté de Elsa Roch, son premier et celui-ci! Merci pour la découverte!

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  2. pareil, pas trop mon sujet mais mon beau-père me réclame des polars bien écrits ...

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    1. Si tu farfouilles dans mon blog (ou si tu donnes l'adresse à Beau-papa), il devrait y avoir quelques titres sympas !

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