Editions
Gallimard - Collection La blanche
Parution
: 5 mars 2020
368
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
En
1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj,
un Marocain combattant dans l’armée française. Après la
Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de
garnison et de colons. Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un
domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde se
sent vite étouffée par le climat rigoriste du Maroc. Seule et
isolée à la ferme avec ses deux enfants, elle souffre de la
méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque
d’argent. Le travail acharné du couple portera-t-il ses fruits?
Les dix années que couvre le roman sont aussi celles d’une montée
inéluctable des tensions et des violences qui aboutiront en 1956 à
l’indépendance de l’ancien protectorat.
Tous
les personnages de ce roman vivent dans «le pays des autres» : les
colons comme les indigènes, les soldats comme les paysans ou les
exilés. Les femmes, surtout, vivent dans le pays des hommes et
doivent sans cesse lutter pour leur émancipation. Après deux romans
au style clinique et acéré, Leïla Slimani, dans cette grande
fresque, fait revivre une époque et ses acteurs avec humanité,
justesse, et un sens très subtil de la narration.
Ce
que j'en ai pensé :
Changement
de style pour Leïla Slimani, pour mon plus grand plaisir !
Voila
une trilogie qui débute aux abords de Meknès, au Maroc, une grande
fresque familiale aux personnages multiples qui accroche le lecteur
dès les premières pages.
Les
personnages justement !
J'ai aimé qu'ils soient si finement campés,
chacun fait face à ses propres démons, à ses contradictions, aucun
n'est noir ni blanc. Tous sont dessinés en finesse, révèlent des
caractères intéressants, donnent la mesure de l'intrigue et sont
les témoins des grands bouleversements qui vont secouer le pays à
la veille de son indépendance.
C'est
un roman qui parle de la place des femmes dans la société
marocaine, leur volonté d'émancipation et leur soumission
entremêlées, qui explore le thème de "l'autre" comme
étranger, y compris dans son propre pays, et qui restitue un
instantané saisissant du Maroc dans les années 1950 entre tradition
et modernité.
Vivement
la suite !
j'ai regardé sur ITW où elle montre sa bibliothèque, j'aime bien cette femme mais son premier roman ne m'attirait pas du tout. Du coup, celui-ci me tente plus. Je l'emprunterai (le jour où les bibliothèques vont rouvrir)
RépondreSupprimersinon ça n'a rien à voir mais j'ai pensé : papa marocain, maman allemande (oui j'ai lu trop vite) et l'enfant c'est Isabelle Adjani !
Rien à voir avec son précédent ! et tellement mieux de tous points de vue !
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