Mon maître et mon vainqueur - François-Henri DÉSÉRABLE


Editions Gallimard

Parution : 19 août 2021

192 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

« Le cahier, c’était la première chose que m’avait montrée le juge, quand tout à l’heure j’étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAÎTRE ET MON VAINQUEUR.
Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu’on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d’une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains.
Voilà ce qu’il en restait, j’ai pensé, de son histoire d’amour. » 

 

Ce que j'en ai pensé :

Un juge, un greffier, et un témoin auditionné, le narrateur.

Une passion amoureuse, destructrice, impossible, dont il ne reste que pour preuve ce cahier, rempli de poèmes écrits par Vasco, l'ami du narrateur, amoureux de Tina.

Ce qui pourrait n'être qu'une banale histoire d'amour qui tourne au vaudeville est en réalité un enchantement littéraire ou la poésie flirte avec l'humour, où l'on croise Verlaine et Rimbaud, où l'on vole le cœur de Voltaire (et où l'on fait l'amour dans les réserves de la BnF !).

Ça ne pourrait être qu'une farce, un scénario tragi-comique, si les mots de FHD ne sonnaient si juste, comme si l'auteur ne nous faisait pas une si brillante démonstration littéraire qu'il a tout compris de l'amour et de la vie. Un roman à la fois profond, sur la passion amoureuse (Roméo et Juliette n'ont qu'à bien se tenir !) et sur l'amitié, et tout aussi léger, presque frétillant.

Une régalade, un beau clin d'oeil à Tanguy Viel (tant pour son juge dans Article 353 du Code Pénal que pour son sens de la chute et des situations extravagantes).

Belle réussite !

(si bien, qu'à la librairie quelques jours plus tard après cette lecture, je l'ai à nouveau regardé sur son rayonnage en me disant que j'aimerais ne pas encore l'avoir lu..)

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