Mauvaise
fille ou mauvaise mère ? laquelle des deux ? celle qui n'a pas su
être mère à temps et qui va mourir ou celle qui va devenir mère à
son tour ?
Dans
ce roman très largement autobiographique, Justine LEVY, la fille de
BHL, enceinte, voit le cancer emporter sa mère. Comment lui annoncer
qu'elle porte la vie, qu'elle va donner naissance à une fille, alors
que la mort rôde ? comment affronter son rôle de maman quand
l'exemple qu'elle a reçu de la maternité est si négatif, que sa
propre mère ex-mannequin junkie et défenseur des causes perdues
s'est si peu montrée mère ?
C'est
toute l'angoisse de la narratrice : perdre sa mère qu'elle adore et
qu'elle a protégé (allant jusqu'à voler les maîtresses de BHL
parce qu'elle trouvait juste que sa mère ait accès au luxe) tout en
s'accordant le droit de vivre pour elle, d'apprendre la maternité et
de réussir dans ce nouveau rôle...
J'ai
beaucoup aimé le roman, emportée par la logorrhée qui dévaste
tout : le malaise est présent, le ton anxieux, voire dépressif et
pourtant...c'est tellement sincère, ça ressemble tant à toutes les
questions qu'on se pose sur la maternité, sur son rapport (de forces
?) avec sa mère. C'est chargé d'émotion, c'est enlevé, bref,
c'était une bonne surprise !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire