Quand
Jules II le « pape terrible » ordonne à Michel-Ange de
peindre les fresques de la chapelle Sixtine, celui-ci ne décolère
pas ! il est sculpteur et s’indigne de ce qu’il croit être
un complot de Bramante et Raphaël.
Bien
des années plus tôt, près de Forli, il avait rencontré le tout
jeune Aurelio, paysan éperdument admiratif de ses marbres. Aurelio,
que la barbarie de mercenaires pousse à prendre la route pour Rome,
retrouve Michel-Ange et s’intègre dans la botiglia où se côtoient
d’autres peintres et artistes amis du sculpteur. Il devient « sa »
muse et aide l’artiste à préparer esquisses et pigments. Il
devient l’observateur privilégié du talent de Michel-Ange,
allongé sous la voûte de la chapelle, sur un échafaudage.
Leon
Morell a réussi un superbe roman, à la fois biographie des 4 années
que Michel-Ange a passé à Rome et thriller. Le rythme est soutenu,
les personnages parfaitement brossés, l’ambiance de Rome et du
Vatican extrêmement bien rendue. Il est indéniable que l’auteur
est fort documenté et le style du roman nous invite presque à
accepter l’intrigue comme fidèle miroir de la réalité. Je l’ai
lu aussitôt après Libica mais le sujet n’est pas traité de la
même manière, et finalement, ils se complètent.
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