Ce qu'en dit l'éditeur :
Elle était la reine de Jhansi, un royaume
libre du centre de l’Inde. Une jeune veuve de trente ans, impétueuse,
fière, et qui n’avait peur de rien ni de personne. Ses sujets
l’appelaient Lakshmi Baï et ses proches Chabili, c’est-à-dire la «Chérie». Mais ses ennemis les Anglais la surnommaient Jézabel, ou
Jeanne d’Arc, comme la sorcière française.
Elle
mourut à la guerre, habillée en garçon, les rênes de son cheval entre
les dents, une épée dans chaque main et ses perles au cou. Ce mouvement
de libération nationale que l’on connaît sous le nom de «révolte des
cipayes» déchira le ventre de l’Inde au milieu du XIXe siècle, lorsque
les soldats indigènes à peau sombre qu’on appelait « cipayes » se
soulevèrent contre leurs maîtres blancs, surnommés «John Company», en
référence à la Compagnie de l’Inde orientale qui rançonnait le pays.
Trop
d’humiliations, trop de rajas détrônés, trop d’exploitations, de
brimades… Un jour, tout explosa. L’insurrection naquit, irrésistible. La
guerre d’indépendance indienne dura deux ans, deux terribles années de
victoires et de massacres, largement commentés depuis Londres par deux
correspondants de presse, Karl Marx et Friedrich Engels.
Quand
sa guerrière mourut, l’Inde cessa d’être libre. Mais encore
aujourd’hui, les petits Indiens apprennent à l’école la chanson qui
célèbre sa gloire. Un destin fulgurant, chanté par tout un peuple, et
raconté avec force par Catherine Clément, qui retrouve ici l’Inde
qu’elle connaît si bien.
Ce que j'en ai pensé :
Je ne connaissais que très vaguement l'épisode de la révolte des cipayes mais j'avais envie d'en savoir plus en lisant la quatrième de couverture. Comment une indienne, même (et surtout) de haut rang, tenue par les interdits du système de caste, allait-elle devenir un chef de guerre ?
Quand j'ai refermé ce livre, ma première pensée a été "Enfin un vrai roman" ! Une épopée passionnante, basée sur des faits réels, un rythme assez soutenu et l'envie toujours présente de tourner encore quelques pages pour suivre les aventures de Lakshmi Baï !
Les écueils du roman historique ont été évités, rien n'est trop lourd ni trop académique, c'est érudit mais jamais pesant et je n'ai pas ressenti le besoin de suivre les défaites et les conquêtes sur une carte tant la narration a su me captiver. C'est en Inde, point.
Je n'ai pas compris ce qu'apportaient les passages portant sur Marx et Engels, même si ils dissertent de la situation politique et de la révolte des cipayes pour s'en servir dans l’écriture de leurs articles ; ce sont des chapitres dont je me serais passée alors que ceux où la Reine Victoria est présente (et qui disent son amour de l'Inde) me semblaient plus intéressants.
Un bon moment de lecture, une plongée de nouveau agréable dans les pages d'un roman après mes quelques déceptions successives !
Pour en savoir plus sur la révolte des cipayes, et sur Lakshmi Baï
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