Ce qu'en dit l'éditeur :
Ce que j'en ai pensé :
Après "Avec tes mains" (parution Babel en septembre 2012) et "Une étoile
aux cheveux noirs", Ahmed Kalouaz poursuit le récit d’exploration de la
mémoire familiale. "L’ombre du jasmin" évoque les années 1950 en Algérie,
et le basculement que fut la mort brutale et inexpliquée de la première
fille, Mimouna, à l’âge de quatre ans. Ahmed naîtra trois mois plus
tard. Dans cette "Lettre à la disparue", il esquisse le portrait de
cette enfant dont il ne possède pas même une photo.
En creux, c’est son
autoportrait qu’il dessine, celui d’un enfant arrivant à la vie au cœur
d’un drame, celui d’un homme qui s’est saisi de l’écriture pour le
dépasser.
Il a publié plus d'une trentaine d'ouvrages (poésie, nouvelles, roman, théâtre, textes pour la jeunesse).
Ce que j'en ai pensé :
Un roman touchant, fort, plein d'émotion où la langue française, dont l'auteur est tombé amoureux, est à tomber de poésie, de phrases ciselées. Ce récit, autobiographique, nous emporte au travers du chagrin d'une mère, du manque ressenti par Ahmed qui ne découvre sa sœur qu'au hasard d'un livret de famille et qui aurait aimé lui faire découvrir cette France qu'il glorifie, lui faire partager ses émerveillements d'enfant.
Il y a la douleur, bien sûr, mais il y a aussi une douceur et un amour infinis pour cette gamine partie trop tôt d'une maladie non identifiée (il se souvient de sa mère répétant "et je ne sais même pas de quoi elle est morte"...), il y a un sentiment d'injustice, de "faute" ?
C'est l'occasion également pour l'auteur de nous raconter comment il est venu à l'écriture, comment il a aimé apprivoiser la langue française, alors que sa maman était analphabète...
C'était une jolie découverte, un roman court mais foisonnant de souvenirs, un achat "au hasard" et une lecture dont je ressors comblée !
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