Ce qu'en dit l'éditeur :
Une photo trouvée par hasard : cinq enfants juifs réfugiés à La
Bachellerie pendant la guerre, arrêtés par les Allemands puis déportés
avec leur mère après l’exécution de leur père. Ce beau village en
Dordogne, l’auteur le connaît bien pour y avoir passé de longues
vacances chez ses grands-parents, des années plus tard. Des jours de
joie cernés d’un silence : on ne lui avait rien raconté de cette rafle
de mars 1944, de ces hommes fusillés au village, de ce château incendié
cachant des toiles de maîtres, mystérieusement disparues.
Jean-Marc
Parisis revient alors sur les lieux, enquête et retrouve Benjamin
Schupack. À quatorze ans, Benjamin a pu échapper à la tragédie qui
emporta sa mère, son frère cadet et une grande partie de sa famille. De
cette rencontre essentielle naît un récit croisant l’Histoire et
l’introspection, doublé d’une réflexion sur ce qui lie les êtres et les
lieux dans le temps.
Ce que j'en ai pensé :
Alors que je ne gardais aucun souvenir du précédent roman de Jean-Marc PARISIS ("Les aimants", cent pages dont je crois n'être pas venue à bout !), j'ai eu envie de lire ce récit qui retrace le destin de cinq enfants juifs, réfugiés en Dordogne et qui finiront comme tant d'autres, gazés au ZyklonB à Auschwitz.
Jean-Marc PARISIS déroule la chronologie
de ce coin de France, retrouve des témoignages que le temps a parfois
flouté, rencontre un survivant de la rafle, enquête minutieusement.
Le tout est extrêmement bien documenté, à la manière d'un archiviste méticuleux, sans jugements sur les comportements des uns ou des autres et pourtant le récit, pudique, est riche en émotion et rend hommage à ces enfants oubliés. L'auteur réussit à mettre en parallèle son enfance dans ce village et celle des Alsaciens qui y ont vécus, pas tout à fait cachés, dans une relative tranquillité jusqu'au 31 mars 1944, jour de Pessa'h...Ils prendront le même convoi 71 que trente-quatre enfants de la colonie d'Izieu raflés sur ordre de Klaus Barbie...
Isaac, 12 ans, Cécile, 13 ans, Jacques, 10 ans, Maurice, 8 ans, et Alfred, 6 ans
J'ai apprécié de ne pas deviner entre les lignes d'apitoiement ou de culpabilité latente qu'on trouve parfois dans certains ouvrages traitant du sujet, j'ai au contraire aimé que l'auteur glisse en filigrane les souvenirs heureux de sa propre enfance se demandant si les enfants Schenkel avaient emporté avec eux un peu de ces paysages où ils avaient eux-aussi vécu.
Un beau récit qui, au-delà de la peur et de l'horreur, par sa douceur redonne vie à ces cinq enfants.
Voilà une belle idée. Merci du conseil.
RépondreSupprimerJe l'ai lu récemment et j'ai également apprécié ce petit récit. Le sujet est pourtant loin d'être évident... http://www.babelio.com/livres/Parisis-Les-inoubliables/643460/critiques/716463
RépondreSupprimerJe note le titre! ;)
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