titre
original : Reykjavíkurnætur
traducteur
: Eric Boury
Ed
Métailié - 260 pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Erlendur
le solitaire vient d’entrer dans la police, et les rues de
Reykjavik dans lesquelles il patrouille de nuit sont agitées :
accidents de la circulation, contrebande, vols, violences
domestiques… Des gamins trouvent en jouant dans un fossé le
cadavre d’un clochard qu’il croisait régulièrement dans ses
rondes. On conclut à l’accident et l’affaire est classée.
Pourtant le destin de cet homme hante Erlendur et l’entraîne
toujours plus loin dans les bas-fonds étranges et sombres de la
ville. On découvre ici ce qui va faire l’essence de ce personnage
taciturne : son intuition, son obstination à connaître la
vérité, sa discrétion tenace pour résister aux pressions contre
vents et marées, tout ce qui va séduire le commissaire Marion
Briem. En racontant la première affaire d’Erlendur, le policier
que les lecteurs connaissent depuis les premiers livres de l’auteur,
Arnaldur Indridason dépasse le thriller et écrit aussi un excellent
roman contemporain sur la douleur et la nostalgie. De roman en roman,
il perfectionne son écriture et la profondeur de son approche des
hommes. Un livre remarquable.
Arnaldur Indridason est né à Reykjavík le 28 janvier 1961.
Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de films
puis il se consacre à l’écriture.
Ce
que j'en ai pensé :
Voila
! Je suis fan ! Après "Etranges rivages" où j'avais
découvert ce drôle de flic islandais, j'avais hâte de me plonger à
nouveau dans ses enquêtes.
Cette
fois, le roman est un "préquel", un zoom arrière sur la
jeunesse d'Erlendur à ses débuts dans la police avec la patrouille
de nuit de Reykjavik. Et c'était assez déroutant de lire ses
interrogations sur la disparition de son petit frère en ayant lu
juste avant "Etranges rivages" qui résout presque le
mystère.
Mais,
comme avec le précédent, ça fonctionne ! Pas de violence, si on
exclut celle liée à la misère des sans-abris et des femmes
battues, une enquête lente sans rebondissements, un flic toujours
aussi taiseux mais également humain, sensible, blessé, qui
s'attache aux disparitions inexpliquées. Un hommage à Reykjavik où
les nuits d'été libèrent une frénésie de fêtes et de plaisirs,
où l'alcool fait des ravages.
J'ai
aimé le rythme de la narration, sans précipitation, et cette
enquête qui révèle un Erlendur tenace, incertain, fragile.
Décidément, celui là, il va falloir que le lise ! je n'arrête pas de le dire, mais faut que je le fasse !
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