Titre original : Vetrarborgin
Traducteur : Eric Boury
éd Métailié - 336 pages
Prix Clé de verre du roman noir scandinave
Ce qu'en dit l'éditeur :
Le corps d’un petit
garçon était couché dans la neige lorsque la voiture d’Erlendur est
arrivée au pied de l’immeuble de banlieue, en cette fin d’après-midi
glaciale de Reykjavik. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents
avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande, son grand frère avait
du mal à accepter un pays aussi froid.
Le commissaire
Erlendur et son équipe n’ont aucun indice et vont explorer tous les
préjugés qu’éveille la présence croissante d’émigrés dans une société
fermée. Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir, il néglige
ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et
manque de philosophie lorsque ses enfants s’obstinent à exiger de lui
des explications sur sa vie qu’il n’a aucune envie de donner. La
résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son
pessimisme sur ses contemporains.
Dans cet impressionnant dernier roman, Indridason surprend en nous plongeant dans un monde à la Simenon.
Ce que j'en ai pensé :
Erlendur encore ! L'intrigue nous embarque cette fois dans les quartiers moins pimpants de Reykjavik, là où s'entassent les défavorisés de la société, les immigrés.
Le meurtre d'un petit garçon, mi-thaïlandais mi-islandais sert de prétexte à l'analyse de la société multiculturelle islandaise à notre époque et permet d'apercevoir les réactions souvent nationalistes des islandais, leur réticence à accepter l'étranger.
Mais il est aussi l'occasion de pointer du doigt les autres problèmes inhérents aux changements de la société, le racisme, on l'a compris mais aussi le système judiciaire, la pédo-pornographie, le désœuvrement de la jeunesse ou la misère des cités.
Toujours au rythme d'Erlendur, lent, circonspect, introspectif, avec ses allers-retours dans le passé et le drame qu'il a vécu enfant...
Et Marion Brem qui s'en va.
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