D'acier - Silvia AVALLONE

éd Liana Levi - avril 2011 - 400 pages
titre original : Acciaio
traduction : Françoise Brun
Ce qu'en dit l'éditeur :
Il y a la Méditerranée, la lumière, l’île d’Elbe au loin. Mais ce n’est pas un lieu de vacances. C’est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l’aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant… Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d’évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s’emparer de l’avenir.

Née en 1984, Silvia Avallone est italienne. D'acier, remporte le prix 
Campiello Opera Prima, le Prix des Lecteurs de l'Express, finaliste du 
Prix Strega et est élu « meilleur premier roman étranger » par le 
magazine Lire. Il est adapté à l'écran par Stefano Mordini.

Ce que j'en ai pensé :
Pourquoi ce livre attendait-il depuis 2011 que je me décide à le lire ? Quelle claque ! Quelle puissance narrative dans ce roman !
Au-delà de l'image paradisiaque de la côte italienne, des clichés ensoleillés, c'est une plongée brutale dans un monde gris et glauque, dans la misère sociale et humaine où les femmes, simples objets de fantasmes sexuels ou bonnes à tout-faire dans des appartements miteux, sont méprisées par leurs maris. C'est l'Italie de Berlusconi et de la sous-culture qui sert de toile de fond à ce roman sociétal, une Italie pauvre, où les valeurs fichent le camp, où seuls comptent l'argent et la célébrité, l'hypothétique espoir de devenir riche en passant à la télé pour quitter les HLM.
Mais, entre petits caïds, père pervers, horizon bouché par les aciéries, c'est avant tout une histoire forte d'amitié, entre rêves et tragédie, espoirs et réalité sordide, le tout servi par un style puissamment évocateur.
Un très bon premier roman !


2 commentaires:

  1. Je partage ton avis : un vrai coup de poing que ce roman !

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  2. J'avais adoré ce roman. Il faudrait que je lise à nouveau cette auteure d'ailleurs.

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