éd Actes Sud - 4 novembre 2015 - 176 pages
traduction : Sophie REFLE
Ce qu'en dit l'éditeur :
Dans le parc d’Ueno, un homme âgé s’est installé. Après une vie de
labeur passée loin des siens, il imaginait une retraite paisible, en
famille.
Mais la vie en a décidé autrement. Après la mort de sa femme, il n’a pas la force de rester dans leur maison et préfère revenir se perdre dans l’anonymat de Tokyo. Sous les arbres, il se construit une cabane de bâches et de planches, affrontant ainsi le temps et les saisons. Posant son regard paisible sur les promeneurs, tendant l’oreille aux commentaires des visiteurs du musée attenant au jardin, aux chants des oiseaux comme aux mots insolites de ses compagnons de misère, le vieil homme vaque en silence aux abords de l’étang ou s’avance dans le hall de la gare, là où l’espace fourmille encore d’urgences et d’horaires, il se souvient.
Dans le parc d’Ueno, le vieillard écoute la beauté et la misère mêlées. Mais les opérations spéciales de nettoyage sont de plus en plus nombreuses en ces lieux, épreuves chaque fois plus traumatisantes pour les sans-logis car il leur faut fuir, sans délai déconstruire leurs baraquements, effacer toute trace de leur dérive.
Au passage de l’empereur, comme aux yeux du monde à l’approche des Jeux olympiques de 2020, il s’agit là de ne pas dénaturer l’image de Tokyo.
Mais la vie en a décidé autrement. Après la mort de sa femme, il n’a pas la force de rester dans leur maison et préfère revenir se perdre dans l’anonymat de Tokyo. Sous les arbres, il se construit une cabane de bâches et de planches, affrontant ainsi le temps et les saisons. Posant son regard paisible sur les promeneurs, tendant l’oreille aux commentaires des visiteurs du musée attenant au jardin, aux chants des oiseaux comme aux mots insolites de ses compagnons de misère, le vieil homme vaque en silence aux abords de l’étang ou s’avance dans le hall de la gare, là où l’espace fourmille encore d’urgences et d’horaires, il se souvient.
Dans le parc d’Ueno, le vieillard écoute la beauté et la misère mêlées. Mais les opérations spéciales de nettoyage sont de plus en plus nombreuses en ces lieux, épreuves chaque fois plus traumatisantes pour les sans-logis car il leur faut fuir, sans délai déconstruire leurs baraquements, effacer toute trace de leur dérive.
Au passage de l’empereur, comme aux yeux du monde à l’approche des Jeux olympiques de 2020, il s’agit là de ne pas dénaturer l’image de Tokyo.
Née en 1968 au Japon, Yu Miri, célèbre en Asie
pour ses essais autobiographiques,
est un auteur dramatique
reconnu. Poissons nageant contre les pierres, son
premier roman, sulfureux,a tout d'abord fait l'objet d'un procès qui a
duré
huit ans et qui opposa, pour la première fois au Japon et dans un
débat public,
les partisans du droit à la vie privée aux défenseurs de
la liberté d'expression.
Ce que j'en ai pensé :
Belle découverte que ce roman où la poésie de la narration japonaise donne de la douceur à l'histoire d'un homme devenu SDF par choix...
Difficile de faire une critique de ce livre, tant la nostalgie, prégnante, floute les contours de la misère et de la solitude de ces hommes dans ce parc tokyoïte, parait éluder les raisons de leur exclusion.
Ce qui semble la description d'un microcosme ne manque pourtant pas de poser questions : qu'est-ce qui pousse un homme à tout quitter pour choisir une vie en marge ? Y a-t-il un espoir dans la fuite ?
C'est un roman étrange où le chant des oiseaux et la contemplation s'opposent au rythme frénétique de la ville et de la vie, c'est surtout un livre magnétique, intense, qui ne laisse pas indifférent.
Difficile de faire une critique de ce livre, tant la nostalgie, prégnante, floute les contours de la misère et de la solitude de ces hommes dans ce parc tokyoïte, parait éluder les raisons de leur exclusion.
Ce qui semble la description d'un microcosme ne manque pourtant pas de poser questions : qu'est-ce qui pousse un homme à tout quitter pour choisir une vie en marge ? Y a-t-il un espoir dans la fuite ?
C'est un roman étrange où le chant des oiseaux et la contemplation s'opposent au rythme frénétique de la ville et de la vie, c'est surtout un livre magnétique, intense, qui ne laisse pas indifférent.
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