éd
Zulma
3
septembre 2015
256
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
«
La marche à pied mène au paradis. » Ainsi s’ouvre Mā,
roman japonais, à la croisée de deux destins et autour d’une même
quête, la voie du détachement.
Shōichi porte en lui le souvenir de Saori, la seule femme qu’il ait aimée, une universitaire qui a consacré sa vie à Santōka, le dernier grand haïkiste. Leur aventure aussi incandescente que brève initie le départ de Shōichi sur les pas de Santōka, de l’immense Bashō et de son maître Saigyō. Marcher, pour cette procession héroïque d’ascètes aventureux, c’est échapper au ressassement, aux amours perdues, c’est vivre pleinement l’instant ! « Le saké pour le corps, le haïku pour le cœur. »
Shōichi porte en lui le souvenir de Saori, la seule femme qu’il ait aimée, une universitaire qui a consacré sa vie à Santōka, le dernier grand haïkiste. Leur aventure aussi incandescente que brève initie le départ de Shōichi sur les pas de Santōka, de l’immense Bashō et de son maître Saigyō. Marcher, pour cette procession héroïque d’ascètes aventureux, c’est échapper au ressassement, aux amours perdues, c’est vivre pleinement l’instant ! « Le saké pour le corps, le haïku pour le cœur. »
Dans
la lignée de l’inoubliable Peintre d’éventail, Hubert
Haddad nous emmène sur les sentiers du Bout-du-Monde. Son
écriture est comme la palpitation miraculeuse de la vie, au milieu
des montagnes et des forêts, à travers le chant des saisons, comme
un chemin sur le chemin.
Hubert Haddad, né en 1947 en Tunisie, est un écrivain de langue française.
Dramaturge et historien d'art, Hubert Haddad est aussi peintre.
Ce
que j'en ai pensé :
Trois
hommes japonais presque à la queue le leu par-dessus les siècles :
Bashō Matsuo le poète du XVIIème siècle, Santōka Taneda l'auteur
de haïkus du XIXème siècle et Shōichi, aujourd'hui, prenant
lui-aussi un bâton de pèlerin.
Tous
trois poètes, mendiants, marcheurs infatigables et détachés du
réel, marqués par la pauvreté (vécue ou ressentie) et par
l'impermanence des choses, par la fragilité des fleurs de cerisiers.
Un
roman tout en délicatesse, qui enchevêtre les destins et les
blessures d'enfance, dessine en poésie des vies de renoncements,
noyées dans le saké, effleure l'angoisse et la solitude, sublime
les saisons et la contemplation.
Ponctué
d'haïkus, ce roman m'a toutefois un peu moins séduite que Le
peintre d'éventail (sans doute à cause de la confusion parfois
créée entre les personnages), mais j'en ai aimé la finesse.
Santōka Taneda
(1882-1940)
(1882-1940)
J'ai préféré aussi Le peintre d'éventail mais il n'empêche, c'est dans ce registre "zen" que je préfère lire Hubert Haddad.
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