éd
Métailié - 3 février 2006 - 300 pages
Titre
original : Grafarþögn
Traduction
: Eric Boury
Prix
Clé de Verre 2003 du roman noir scandinave
Prix
CWA Gold Dagger 2005 (Grande-Bretagne)
Prix
des Lectrices de Elle - 2007
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Dans
une banlieue de Reykjavik, au cours d'une fête d'anniversaire, un
bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain.
Le
commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un
chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette
même nuit, Eva, la fille d'Erlendur, appelle son père au secours
sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à
grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à
l'hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les
conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit
paysan et la raison de son horreur des disparitions.
L'enquête
nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et
émouvant, qui met en scène, à la fin de la Seconde Guerre
mondiale, une femme et ses deux enfants. Une femme victime d'un mari
cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout.
Voici
à nouveau le commissaire Erlendur et ses adjoints Elinborg et
Sigurdur Oli dans un récit au rythme et à l'écriture intenses et
poignants, aux images fortes et aux personnages attachants et bien
construits. La mémoire est comme toujours chez Indridason le pivot
de ce roman haletant, qui hante longtemps ses lecteurs.
Arnaldur
Indridason est né à Reykjavík le 28 janvier 1961.
Diplômé
en histoire, il est journaliste et critique de films
puis
il se consacre à l’écriture.
Ce
que j'en ai pensé :
Du
très bon polar encore une fois ! Cette fois, Erlendur est confronté
à un crime qui trouve ses origines dans les violences conjugales
alors que Reykjavik est gangrénée par le trafic de drogue.
Le
roman superpose deux récits (dont on comprend vite qu'ils sont
liés): le premier pendant la seconde guerre mondiale où une femme
subit les violences de son mari, et la période contemporaine où est
découvert ce mystérieux cadavre. C'est pour l'auteur l'occasion de
revenir sur l'histoire de son pays, occupé d'abord par les anglais
puis par les troupes US alors que l'Islande s'était déclarée
neutre dans le conflit européen. Mais, comme à son habitude,
Indridason évoque la société islandaise moderne avec ses dérives
et aborde le thème de l'abandon et du doute.
C'est
encore une fois un polar d'ambiance plus que d'action mais
l'intrigue, quoique facilement devinée, reste passionnante tant les
personnages sont forts.
A
noter pour l'anecdote : au début du roman, Erlendur bute sur un
"caillou" qui s'avère être une main qui dépasse du
sol...ça vous rappelle quelque chose ? "Une main encombrante"
d'Henning Mankell propose le même postulat de départ, et a été
écrit 1 à 2 ans après "La femme en vert" ; on retrouve
même les groseilliers dans les deux romans !
Avec Indridason, on manque très rarement son coup!
RépondreSupprimerIl ne m'en reste qu'un seul de la série à lire. Je le garde en réserve!
C'est le tout premier que j'ai lu ( je les ai tous lus) et du coup ça me donne bien envie de le relire...
RépondreSupprimerC'était aussi mon tout premier Indridasson. Je n'en ai lu qu'un autre depuis.
RépondreSupprimercela fait longtemps que je n'ai pas lu d'auteurs de cette région, tu me donnes envie!
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