éd Stock - 13 janvier 2016 - 240 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
« J’aimerais bien vous raconter mon enfance, docteur… mais dès que
j’entre dans votre bureau, j’ai l’impression que mes idées volent en
éclats, comme les vitres de notre appartement à Alger. »
Le premier souvenir d’enfant de cette narratrice, le souvenir fondateur, c’est un « Boum ! » qui la hante encore, cinquante ans plus tard, celui du train qui a sauté, miné par les explosifs du FLN, alors qu’âgée de trois ans elle accompagnait sa mère. Le wagon échoué comme un cétacé, les corps inertes aperçus dans les rues, les noms effacés des boîtes aux lettres, les voisins qui disparaissent… la guerre d’Algérie est vue par les yeux d’une petite fille qui se sauve grâce à une imagination impérieuse. Toujours tentée de dérailler, alors que ses parents vieillissent, elle dit la féérie du désastre et la possibilité de vivre, malgré tout.
Le premier souvenir d’enfant de cette narratrice, le souvenir fondateur, c’est un « Boum ! » qui la hante encore, cinquante ans plus tard, celui du train qui a sauté, miné par les explosifs du FLN, alors qu’âgée de trois ans elle accompagnait sa mère. Le wagon échoué comme un cétacé, les corps inertes aperçus dans les rues, les noms effacés des boîtes aux lettres, les voisins qui disparaissent… la guerre d’Algérie est vue par les yeux d’une petite fille qui se sauve grâce à une imagination impérieuse. Toujours tentée de dérailler, alors que ses parents vieillissent, elle dit la féérie du désastre et la possibilité de vivre, malgré tout.
Béatrice Fontanel a publié entre autres L’Homme barbelé (Grasset, 2009),
Plus noire avant l’aube (Stock, 2014), ainsi que de nombreux livres de jeunesse.
Ce que j'en ai pensé :
Au conseil des ministres du 18 juillet 1962, Charles de Gaulle disait :"...à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement."
Pendant que les français d'Algérie prennent d'assaut les paquebots avec valises et enfants pour rentrer en métropole, le temps que tout se calme, que s'arrêtent les explosions et les massacres en pleine rue.
Un flot de souvenirs de guerre, déversés par une narratrice choquée qu'on devine en entretien psy...La guerre mais aussi les oiseaux et les fleurs, les plus coriaces et les plus sauvages, celles des dunes et celles qui s'accrochent dans le ballast des voies ferrées, et le liseron. La dépression de sa mère, la folie finalement, celle de ses parents traumatisés, la sienne...et pourtant un roman plein de charme et d'instants fugitifs qui donnent une image du bonheur malgré la peur et le sang !
J'ai été séduite, enchantée, emportée par cette narration (précise, poétique) où la joie domine, où les écrivains ont la part belle (Baudelaire, Kafka et bien sûr Camus ! ), où la folie semble douce comme un refuge !
Extrait :
"Quels que soient les tragédies, les drames, les destructions humaines, les plantes finissent toujours par repousser."
Merci à Valentine des éditions Stock pour cette lecture en apesanteur !
Je n'avais pas prévu de le lire, mais avec ton enthousiasme, si je le croise, je le prends ;-)
RépondreSupprimerAprès lecture de ce roman, je suis aussi enthousiaste que vous ! J'ai fait un lien vers votre article dans ma recension, ici : https://femmesdelettres.wordpress.com/2016/11/01/beatrice-fontanel-le-train-dalger-janvier-2016/
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