Les salauds devront payer - Emmanuel GRAND

éd Liana Levi - 7 janvier 2016 - 384 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Wollaing. Une petite ville du Nord minée par le chômage. Ici, les gamins rêvent de devenir joueurs de foot ou stars de la chanson. Leurs parents ont vu les usines se transformer en friches et, en dehors des petits boulots et du trafic de drogue, l’unique moyen de boucler les fins de mois est de frapper à la porte de prêteurs véreux. À des taux qui tuent... Aussi, quand la jeune Pauline est retrouvée assassinée dans un terrain vague, tout accuse ces usuriers modernes et leurs méthodes musclées. Mais derrière ce meurtre, le commandant de police Erik Buchmeyer distingue d’autres rancœurs. D’autres salauds. Et Buch sait d’expérience qu’il faut parfois écouter la petite idée tordue qui vous taraude, la suivre jusque dans les méandres obscurs des non-dits et du passé.
Tantôt roman social trouble, tantôt thriller haletant, Les Salauds devront payer est une machiavélique histoire de vengeance. Emmanuel Grand y confirme son habileté à camper des personnages forts et à échafauder des scénarios diablement efficaces. 

Emmanuel Grand, né en 1966, vit en région parisienne. Son premier polar, Terminus Belz, a conquis la presse et les libraires. Sélectionné pour le Prix du meilleur polar des éditions Points et le Prix du polar SNCF 2016, il a remporté les prix PolarLens et Tenebris.

Ce que j'en ai pensé :
Après un incipit étrange où l'auteur nous emmène en Indochine puis en Algérie (on comprend l'intérêt un peu plus loin dans le roman) pour finir dans une ville industrielle du Nord de la France où chômage, temps pourri, misère et drogue rivalisent d'ingéniosité pour plomber le moral, ce polar brouille les pistes ! 

J'ai lu ici ou là que les personnages évitaient les écueils du genre, pas trop stéréotypés, je ne suis pas du même avis : le flic vieillissant (si on exclut son goût pour les putes belges et les pétards) très intuitif et la jeune fliquette beur un peu psychorigide dans la même enquête, ça s'est déjà vu (c'est presque un incontournable de la littérature de genre), mais ça fonctionne ! parce que l'auteur évite tous les autres poncifs, sait rendre ses personnages attachants...et sans doute aussi parce que les apparences sont trompeuses, y compris dans l'intrigue !

Un très bon polar, agréable à lire, quasi addictif !



2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup la photo de couverture, et un polar addictif, ça ressemble carrément à une bonne pioche ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Chouette intervention jeudi dernier à La Grande Librairie! Je ne suis pas polar mais ce titre me tente, si je le vois à la bibliothèque...

    RépondreSupprimer