éd Albin Michel - 3 février 2016 - 256 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Quand le vieux El Hadj Ben Amar reçoit une
lettre collective de ses trois enfants, tous exilés en France ou au
Canada, une sourde colère l'envahit. Lui qui vit à Alger, avec pour seul
réconfort son Coran et son jardin, lui qui n'a jamais supporté la
corruption et l'inertie de son pays et a cru transmettre aux siens les
valeurs morales dont il a hérité, est forcé d'admettre que ses enfants
convoitent une seule chose, Mektouba, sa maison, son paradis terrestre.
Roman au souffle lyrique et syncopé, Mektouba évoque, à la manière d'un Festen arabe, tous les paradoxes d'une famille éclatée, d'une terre dévastée et d'un héritage impossible. Auteur de deux romans, L'enfant des deux mondes et Filiations dangereuses, Karima Berger a publié aux éditions Albin Michel Éclats d'islam et Les Attentives, un dialogue avec Etty Hillesum.
Karima Berger est née à Ténès en Algérie et vit à Paris. Elle a écrit plusieurs romans et essais sous le signe du face à face des cultures arabe et française et du questionnement de ses racines spirituelles.
Ce que j'en ai pensé :
Mektouba, la destinée en arabe, et le nom de cette maison qui rappelle tant de souvenirs au vieil El Hadj Ben Amar pressés par ces trois enfants à décider de ce qu'il fera de son patrimoine.
D'abord très déconcertée par cette étrange narration où les phrases s'interrompent sans un point, s'évadent en poésie et en sourates, je me suis laissée ensuite guidée par ce verbe fluide, par les confessions de cet homme torturé, blessé par la démarche de sa descendance.
Drôle d'homme que Ben Amar l'algérien, poète et ouvert au progrès, déçu de la politique, étonné par les femmes, croyant et libre d'idées, dont on hésite parfois à le sentir réformateur ou intégriste. Drôle de roman où les femmes ont le beau rôle (en tout cas celui qu'elles pensent choisir), où les incompréhensions n'empêchent pas l'amour et où la transmission, au premier plan, parait faussée par l'aigreur et le ressentiment.
Une histoire universelle, à méditer sans doute...
Merci à Anne-Laure des Éditions Albin Michel pour cette lecture en avant-première.
Roman au souffle lyrique et syncopé, Mektouba évoque, à la manière d'un Festen arabe, tous les paradoxes d'une famille éclatée, d'une terre dévastée et d'un héritage impossible. Auteur de deux romans, L'enfant des deux mondes et Filiations dangereuses, Karima Berger a publié aux éditions Albin Michel Éclats d'islam et Les Attentives, un dialogue avec Etty Hillesum.
Karima Berger est née à Ténès en Algérie et vit à Paris. Elle a écrit plusieurs romans et essais sous le signe du face à face des cultures arabe et française et du questionnement de ses racines spirituelles.
Ce que j'en ai pensé :
Mektouba, la destinée en arabe, et le nom de cette maison qui rappelle tant de souvenirs au vieil El Hadj Ben Amar pressés par ces trois enfants à décider de ce qu'il fera de son patrimoine.
D'abord très déconcertée par cette étrange narration où les phrases s'interrompent sans un point, s'évadent en poésie et en sourates, je me suis laissée ensuite guidée par ce verbe fluide, par les confessions de cet homme torturé, blessé par la démarche de sa descendance.
Drôle d'homme que Ben Amar l'algérien, poète et ouvert au progrès, déçu de la politique, étonné par les femmes, croyant et libre d'idées, dont on hésite parfois à le sentir réformateur ou intégriste. Drôle de roman où les femmes ont le beau rôle (en tout cas celui qu'elles pensent choisir), où les incompréhensions n'empêchent pas l'amour et où la transmission, au premier plan, parait faussée par l'aigreur et le ressentiment.
Une histoire universelle, à méditer sans doute...
Merci à Anne-Laure des Éditions Albin Michel pour cette lecture en avant-première.
Je ne pense pas que cette lecture soit pour moi, mais merci de sa découverte.
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