éd Albin Michel - 4 janvier 2016 - 464 pages
Titre original : The great night
traduction : Nathalie Bru
Ce qu'en dit l'éditeur :
Libre transposition dans le San Francisco d'aujourd'hui du Songe d'une nuit d'été,
le roman de Chris Adrian est un livre surprenant, où réalité et féerie
se télescopent pour interroger la nature exacte de l'amour.
Henry,
Will et Molly ne se connaissent pas mais ils ont quelque chose en
commun. Tous trois viennent de perdre un être cher dans la mort ou la
rupture. Un soir d'été, tandis qu'ils se rendent à une soirée, ils
s'égarent dans Buena Vista Park sans savoir que ce lieu est devenu le
refuge secret de Titania et Obéron, les souverains du royaume légendaire
immortalisés dans la pièce de Shakespeare, inconsolables depuis la mort
de leur fils... Ensemble, ils vont vivre une nuit à nulle autre
pareille.
À l'image d'Obéron, doté du pouvoir de sonder le cœur
humain, Chris Adrian explore la puissance et le mystère de l'amour, se
jouant de la frontière entre mythe et réalité, grâce et gravité. Il
réussit un roman drôle et émouvant, d'une inventivité rarement égalée.
Sélectionné en 2010 par le prestigieux magazine The New Yorker comme l'un des vingt meilleurs jeunes écrivains américains contemporains, lauréat de la fondation Guggenheim, Chris Adrian est un auteur extrêmement inventif, talentueux et singulier. Son précédent livre, un recueil de nouvelles intitulé Un ange meilleur (Albin Michel, 2012),
a été unanimement salué par la presse.
Ce que j'en ai pensé :
Je n'ai jamais lu Shakespeare et j'ai ouvert ce roman qui me faisait très envie en étant libérée de toute envie de comparaison, prête à me laisser emporter par l'histoire où se mêlent humains et êtres magiques.
C'est dans un parc de Frisco, dans un "monde" étrange que pénètre le lecteur, ensorcelé dès les premières pages, emporté par un tourbillon d'elfes et de créatures tout comme le sont les humains prisonniers d'un sortilège effrayant !
Ce roman, puissamment évocateur, onirique à souhait, fantaisiste et fantastique, parle d'amour, de sexe (beaucoup), d'homosexualité, de tristesse et de joie, mais également de désillusions, de névroses, de psychoses et même d'anthropophagie (avec une référence au film Le soleil vert, le film de Richard Fleischer avec Charlton Heston).
Chaque chapitre consacré aux protagonistes humains de cette histoire permet de comprendre mieux l'emprise que la magie du monde de Titania et Obéron peut avoir sur eux.
Alors que l'ambiance est au merveilleux, à l'imaginaire (et c'est extrêmement bien rendu d'un point de vue narratif), la réalité reste prégnante et le roman dissèque intelligemment l'âme humaine, ses faiblesses et ses compromissions.
Un très chouette roman, tourbillonnant, un peu fou, que je recommande !
Il me le faut ! J'avais adoré son recueil de nouvelles.
RépondreSupprimerCa va être dur de résister avec un tel avis !
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