La reine du silence - Marie NIMIER


éd Gallimard - 20 août 2004 - 176 pages
Prix Medicis 2004


Ce qu'en dit l'éditeur :
«Mon père a trouvé la mort un vendredi soir. Son Aston Martin s'est écrasée contre le parapet d'un pont. Je n'étais pas dans la voiture. J'avais 5 ans.
De lui, il me reste peu de souvenirs, et quelques trésors : une montre qui sonne les heures, un stylo dont la plume penche à droite et cette carte postale, où il me demandait en lettres capitales :
QUE DIT LA REINE DU SILENCE ?
Cette phrase posait une énigme impossible à résoudre pour la petite fille que j'étais, énigme cruelle et envoûtante qui résume toute la difficulté du métier d'enfant. Énigme qui, à l'époque, se formulait ainsi :
Que pourrait bien dire la Reine du silence sans y perdre son titre, et l'affection de son papa ?
Ou encore : comment, à la fois, parler, et ne pas parler ?
J'étais coincée. Prise au piège de l'intelligence paternelle.»


Collection Folio n° 4315
Parution : 12-01-2006

Marie Nimier est une romancière et parolière française, née en 1957 à Paris, elle a publié une douzaine de romans ainsi que des ouvrages jeunesse. Elle est la fille de Roger Nimier.

Ce que j'en ai pensé :
Un père romancier auréolé de gloire et une femme, sa fille, devenue romancière elle-aussi, dont les souvenirs sont flous, voire truqués par les adultes. Voila le postulat de départ de ce roman tout en finesse, en pudeur, sur la recherche d'un père, au-delà de la légende ! 

Et le roman superpose les coïncidences (Roger Nimier est mort d'un accident de la route, sa fille Marie échoue aux épreuves du permis de conduire), explore les mémoires, redessine l'homme, déconstruit parfois la légende, hésite, se perd...

C'est à la fois un très bel hommage au père (sans occulter ses défauts, ses manquements) et une construction du soi (la scène du jeune journaliste qui interviewe Marie Nimier l'illustre bien), c'est surtout un cri du cœur, presque une épitaphe, une déclaration d'amour posthume malgré les incompréhensions.  

Un roman comme une œuvre pointilliste qui collecte des bribes de vie, de témoignages et qui, d'une certaine manière, permet à l'auteur d'avancer, de s'affranchir de la "tutelle" du père.

2 commentaires:

  1. Vu la thématique, je crois que je n'accrocherais pas le moins du monde...

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  2. Je ne suis pas trop fan de ce genre de livre

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