Les écailles d'or - Parker BILAL

éd Seuil - 15 janvier 2015 - 432 pages
Titre original : The golden scales
Traduit par Gérard de Chergé

Ce qu'en dit l'éditeur :

Le Caire, 1981. Alice, la petite fille d'une junkie anglaise de bonne famille, est enlevée dans les ruelles du souk.
1998. Un milliardaire cairote issu de la pègre, Hanafi, sollicite les services du détective privé Makana pour retrouver la star de son équipe de foot, Adil, qui s'est volatilisée du jour au lendemain. Makana, ancien policier qui a fui le régime intégriste soudanais, vivote au Caire sur une awana, sorte de péniche déglinguée, et si son costume défraîchi fait mauvais effet dans l'entourage d'Hanafi, son esprit affûté fait mouche. De plus, il entretient de bonnes relations avec un commissaire local et un journaliste politiquement engagé. L'enquête le mène des bistrots crapoteux et des rues poussiéreuses de la capitale aux résidences somptueuses des nantis du régime, et croise la route de la mère d'Alice, sauvagement assassinée alors qu'elle continuait obstinément à chercher son enfant disparue.
La séduction indéniable du roman, qui doit beaucoup aux arabesques du conte arabe et aux descriptions bariolées du Caire, offre un contraste saisissant avec un climat de menace constant, impénétrable et mystérieux.


Parker Bilal est le pseudonyme de Jamal Mahjoub, né en 1960, auteur anglo-soudanais de six romans non policiers dont plusieurs sont publiés en français par Actes Sud.
Né à Londres, diplômé en géologie de l'université de Sheffield, il a vécu en Angleterre, au Soudan, au Caire et au Danemark. Il est actuellement établi à Barcelone.

Ce que j'en ai pensé :
Immersion au cœur du Caire, plongée dans les entrailles d'une ville (personnage à part entière) où les islamistes combattent tout ce qui est haram (pêché) et où subsiste encore la loi du plus fort, du plus riche, où un enfant pauvre devenu star du foot sacralise tous les rêves et fait aussi ressurgir des rancœurs.
Voila un polar étonnant tant sa narration, très classique (et ajustée mot à mot), le rapproche du roman, un polar pas si vif que ça, au rythme parfois un peu lent mais qui fait naître un héros, ex-flic soudanais devenu détective privé lors de son exil en Egypte, sympathique, curieux et cultivé, rendu presque insensible au danger suite à une série de drames persos.
Une belle découverte et l'envie de lire les autres polars que l'auteur écrira puisqu'il semble que Makana, le flic, soit un héros récurrent.

2 commentaires:

  1. Je suis très tentée par ce polar qui sort des sentiers battus. Ça va me changer un peu des USA! Merci pour ce billet tentateur!

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  2. Un polar au Caire, voila qui n'est pas commun !

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