Éditions GALLIMARD - Collection La blanche
Parution : 11 février 2016
160 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
L'automne en Provence est limpide et bleu, ce n'est pas une saison,
c'est un fruit : les touristes sont partis, la nature exulte dans une
profusion de couleurs et d'odeurs. Mais si l'écrivain-flâneur célèbre
avec sa sensualité coutumière Manosque et la campagne provençale, il est
avant tout attentif à ceux qui vivent dans les recoins de la société,
les pauvres, les fous, les errants dont il se sent frère, et dont il
parle sans apitoiement. Les femmes sont aussi très présentes, les
servantes d'auberge longuement contemplées, ou Isabelle, «la fiancée des
corbeaux», auprès de qui l'écrivain trouve paix et bonheur.
Qu'il s'agisse de raconter la mort d'un chat ou la surprise d'entendre une femme qui jouit dans la maison voisine, à chaque page de ce livre vibre une émotion simple et sincère.
Qu'il s'agisse de raconter la mort d'un chat ou la surprise d'entendre une femme qui jouit dans la maison voisine, à chaque page de ce livre vibre une émotion simple et sincère.
Ce que j'en ai pensé :
Dans les romans de René FREGNI, hors les accents gionesques, on retrouve souvent des personnages un peu cabossés par la vie.
Ceux que l'on croise ici dans ce qui ressemble plus à un carnet de notes qu'à un roman, n'échappent pas à la règle ! Il y est question de Joël Gatefossé qui, de menuisier, est devenu libraire (Librairie Le Bleuet à Banon, ci-contre), d'un procès à Digne dans lequel l'auteur a été mis en accusation avant d'être blanchi, d'un chat trop cascadeur et surtout, une fois encore, des femmes : Isabelle (La reine des corbeaux) qui ne peut que se réjouir de lire ces lignes amoureuses, de cette voisine camée face à l'écran de son ordinateur, de la femme du facteur qui a de si beaux seins...
Mais ce sont surtout, des mots en mélodie qui célèbrent les lumières de l'automne, les chemins provençaux, les froids glaçants qui descendent de la montagne de Lure, les livres d'une vie et des rencontres de bonheur, prises pour ce qu'elles sont, un contact simple avec l'humanité, celle des solitaires, des aventuriers ou des bannis.
Ce drôle de texte séparé en mois (de septembre à février) semble tout droit sorti des cahiers que l'auteur remplit dans la solitude de son appartement, comme un journal intime de sensations, d'instantanés de vie. A rêver de plonger dans ces fameux cahier, empilés par l'auteur dans un coin de sa chambre...
Le verbe est délicat, imagé, infiniment poétique (j'ai relu de nombreuses fois certains paragraphes tant le mot est juste et tellement évocateur d'une sensation ou d'un souvenir) et j'ai eu bien du mal à choisir un extrait !
Extraits :
"J'aime traverser seul les ardentes beautés de l'automne, les sous-bois mouillés, l'odeur du bois pourri, du buis, du champignon, cette pluie d'or dans l'obscurité encore verte des branchages qui vous retiennent un instant par la manche.
Les clochers blonds que l'on découvre au détour d"un chemin et qui viennent tout juste de transpercer la brume.
Les après-midi sont des abricots, silencieux et tièdes. Dans l'humidité du soir les fumées montent des jardins, mêlées à des odeurs de feuilles, de fruits qui pourrissent doucement dans les vergers."
"Il faut beaucoup de patience, beaucoup de silence pour avoir le privilège d'entrer dans la tendresse d'un jardin."
Ceux que l'on croise ici dans ce qui ressemble plus à un carnet de notes qu'à un roman, n'échappent pas à la règle ! Il y est question de Joël Gatefossé qui, de menuisier, est devenu libraire (Librairie Le Bleuet à Banon, ci-contre), d'un procès à Digne dans lequel l'auteur a été mis en accusation avant d'être blanchi, d'un chat trop cascadeur et surtout, une fois encore, des femmes : Isabelle (La reine des corbeaux) qui ne peut que se réjouir de lire ces lignes amoureuses, de cette voisine camée face à l'écran de son ordinateur, de la femme du facteur qui a de si beaux seins...
Mais ce sont surtout, des mots en mélodie qui célèbrent les lumières de l'automne, les chemins provençaux, les froids glaçants qui descendent de la montagne de Lure, les livres d'une vie et des rencontres de bonheur, prises pour ce qu'elles sont, un contact simple avec l'humanité, celle des solitaires, des aventuriers ou des bannis.
Ce drôle de texte séparé en mois (de septembre à février) semble tout droit sorti des cahiers que l'auteur remplit dans la solitude de son appartement, comme un journal intime de sensations, d'instantanés de vie. A rêver de plonger dans ces fameux cahier, empilés par l'auteur dans un coin de sa chambre...
Le verbe est délicat, imagé, infiniment poétique (j'ai relu de nombreuses fois certains paragraphes tant le mot est juste et tellement évocateur d'une sensation ou d'un souvenir) et j'ai eu bien du mal à choisir un extrait !
Extraits :
"J'aime traverser seul les ardentes beautés de l'automne, les sous-bois mouillés, l'odeur du bois pourri, du buis, du champignon, cette pluie d'or dans l'obscurité encore verte des branchages qui vous retiennent un instant par la manche.
Les clochers blonds que l'on découvre au détour d"un chemin et qui viennent tout juste de transpercer la brume.
Les après-midi sont des abricots, silencieux et tièdes. Dans l'humidité du soir les fumées montent des jardins, mêlées à des odeurs de feuilles, de fruits qui pourrissent doucement dans les vergers."
"Il faut beaucoup de patience, beaucoup de silence pour avoir le privilège d'entrer dans la tendresse d'un jardin."
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