Editions STOCK Collection La bleue
Parution : 09/03/2016
160 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
« Nous vivions, mes parents, ma soeur et moi, dans une maison blanche au
sud d’Abidjan. Le quartier était connu pour être l’un des plus animés
de la ville. La villa n’avait pas de volets mais des grilles d’hacienda
protégeaient ses fenêtres. L’intérieur était continuellement rafraîchi
par d’imposants climatiseurs. Dehors c’était un jardin tropical. Ici et
là, avaient été plantés quelques bananiers, un caoutchouc luisant duquel
tombait le cri d’oiseaux exaltés, des manguiers, un flamboyant et un
papayer solide, avec ses feuilles en forme d’étoiles. Une haie
d’hibiscus, d’impatiens de Zanzibar et de becs de perroquets nous
servait de clôture et nous isolait de la vie africaine. »
Cette vie, l’enfant de huit ans la découvrira à travers les paysages et les saisons ; le bouillonnement des rues ; l’affection d’un couple de domestiques au service de sa famille ; l’humour et les drames, qui marqueront ses jeunes années.
Cette vie, l’enfant de huit ans la découvrira à travers les paysages et les saisons ; le bouillonnement des rues ; l’affection d’un couple de domestiques au service de sa famille ; l’humour et les drames, qui marqueront ses jeunes années.
Vincent Hein est né en 1970 à Thionville. Il vit et travaille depuis 2004 à Pékin et il est l’auteur d’À l’est des nuages et L’Arbre à singes (Prix littéraire de l’Asie, 2013).
Ce que j'en ai pensé :
Très joli roman que celui-ci, qui alterne avec une tendre nostalgie, scènes réalistes et doux souvenirs d'une enfance africaine.
La narration, à la fois musicale et colorée, travaillée au millimètre, porte un regard poétique sur un pays en mutation, la Côte d'Ivoire, et évoque avec bienveillance un peuple bigarré et chaleureux qui contient un rien de violence, de rébellion.
On croise des oiseaux jacasseurs au milieu d'une végétation luxuriante d'hibiscus, des margouillats et des singes, pendant que la vie tourne tout autour sur les marchés où se vend presque tout (et surtout les cargaisons volées aux cargos), où le souvenir de la colonisation et l'animisme ne sont jamais loin.
Le départ, inéluctable, prend des accents dramatiques et semble marquer la fin d'une enfance enchantée...
Un voyage délicieux presque hypnotique, un rêve d'Afrique, une belle parenthèse ! A souhaiter que les souvenirs de l'auteur soient les nôtres !
Extraits :
Rien ne ressemble moins à une pluie qu'une autre pluie. Elles sont multiples et singulières. Elles ont un grain, une chanson qui leur est propre, une odeur bien à elles. Certaines révèlent magistralement les égouts, l'odeur de chiottes, la fange, le rat mouillé, le typhus ou le choléra. D'autres soulignent d'un trait le parfum des bruyères dans un sous-bois, ou celui du foin chaud dans une prairie à peine fauchée.
Pour moi, il s'agit de noms propres. Ceux des villes, des villages, des réserves et des fleuves. Ils s'attachent aux quartiers d'Abidjan. Ils me ramènent aux voyages que nous faisions dans dans le pays.(...) Et soudain ils me renvoient là-bas, chez moi, dans la lumière chaude et la pluie.
La narration, à la fois musicale et colorée, travaillée au millimètre, porte un regard poétique sur un pays en mutation, la Côte d'Ivoire, et évoque avec bienveillance un peuple bigarré et chaleureux qui contient un rien de violence, de rébellion.
On croise des oiseaux jacasseurs au milieu d'une végétation luxuriante d'hibiscus, des margouillats et des singes, pendant que la vie tourne tout autour sur les marchés où se vend presque tout (et surtout les cargaisons volées aux cargos), où le souvenir de la colonisation et l'animisme ne sont jamais loin.
Le départ, inéluctable, prend des accents dramatiques et semble marquer la fin d'une enfance enchantée...
Un voyage délicieux presque hypnotique, un rêve d'Afrique, une belle parenthèse ! A souhaiter que les souvenirs de l'auteur soient les nôtres !
Extraits :
Rien ne ressemble moins à une pluie qu'une autre pluie. Elles sont multiples et singulières. Elles ont un grain, une chanson qui leur est propre, une odeur bien à elles. Certaines révèlent magistralement les égouts, l'odeur de chiottes, la fange, le rat mouillé, le typhus ou le choléra. D'autres soulignent d'un trait le parfum des bruyères dans un sous-bois, ou celui du foin chaud dans une prairie à peine fauchée.
Pour moi, il s'agit de noms propres. Ceux des villes, des villages, des réserves et des fleuves. Ils s'attachent aux quartiers d'Abidjan. Ils me ramènent aux voyages que nous faisions dans dans le pays.(...) Et soudain ils me renvoient là-bas, chez moi, dans la lumière chaude et la pluie.
Il sent bon ce livre ! l'odeur de la pluie, je connais celle d'Asie .. bon si je le croise à la BM ...
RépondreSupprimerOn te sent sous le charme et je pense le plus sincèrement du monde que ça me plairait.
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