Sur cette terre comme au ciel - Davide ENIA

Editions Albin Michel 
Titre original : Cosi in terra
Traduction : Françoise Brun
Parution : 17 août 2016
416 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Palerme, années 1980. Comme tous les garçons de son âge, Davidù, neuf ans, fait l'apprentissage de la vie dans les rues de son quartier. Amitiés, rivalités, bagarres, premiers émois et désirs pour Nina, la fillette aux yeux noirs qui sent le citron et le sel, et pour laquelle il ira jusqu'à se battre sous le regard fier de son oncle Umbertino. Car si Pullara, Danilo, Gerruso rêvent de devenir ouvrier ou pompiste comme leurs pères, Davidù, qui n'a pas connu le sien, a hérité de son talent de boxeur. Entre les légendes du passé et les ambitions futures, le monde des adultes et la poésie de l'enfance, Davide Enia, finaliste du prix Strega, tisse le destin d'une famille italienne, de l'après-guerre aux années 1990, à travers trois générations d'hommes dont le jeune Davidù incarne les rêves. Entremêlant leurs histoires avec brio, il dresse un portrait vibrant de sa terre, la Sicile, et de ceux qui l'habitent.

Acteur, metteur en scène et dramaturge, né en 1974, Davide Enia commence à écrire en 1998. Lauréat de nombreux prix, il a vu plusieurs de ses pièces publiées en Italie chez des éditeurs prestigieux. Paru en 2012 Sur cette terre comme au ciel est son premier roman, en cours de traduction dans 18 pays. Il a été finaliste des prix Strega et Bancarella. 

Ce que j'en ai pensé :

"- Et ils écrivent quoi, ces mots de coups de poing et de feintes ?

- L'histoire de ma famille."

 

On entre dans ce roman comme sur un ring, pour "prendre des coups", sauf qu'ici, par-delà la boxe, il y a l'histoire d'une famille de Palerme, des souvenirs de guerre, de l'amitié (beaucoup) et des amours naissantes.

La narration d'abord déroutante puisqu'elle alterne d'un paragraphe à l'autre différentes époques, tisse un lien fort entre les générations, du grand-père Rosario qui fait la guerre en Afrique, à son fils, "le Paladin", doué pour la boxe mais mort trop tôt, au petit-fils, Davide surnommé "le poète" qui s'entraîne dès l'âge de neuf ans sur le ring de l'oncle Umberto. On croirait se perdre mais tout se tient et entraîne le lecteur dans une fresque à la fois humble et grandiose.

C'est un vrai talent que révèle ce très beau roman, celui qu'à l'auteur pour montrer que Palerme n'est pas qu'une ville minée par la Mafia, mais un endroit sur terre où les hommes vivent et meurent, dans les petits bonheurs et les drames. Une vie pas facile mais où comptent les rapports humains, même les amitiés improbables (attachant Gerruso "Doigt-coupé") et les apprentissages périlleux de l'amour entre putes et virginités perdues.

Une histoire touchante, mais un peu plus que ça, un uppercut au cœur si on se laisse emporter par les sursauts de l'histoire de cette famille ! 

Un roman pas ordinaire que j'ai vraiment beaucoup, beaucoup, aimé !

5 commentaires:

  1. Il est dans ma PAL spéciale rentrée littéraire, j'espère qu'il me plaira !

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  2. comme je te le disais sur IG, je suis en plein dedans et j'avoue qu'après avoir lu la moitié je suis toujours aussi perplexe...ce qui est évoqué m'intéresse, mais il y a un côté décousu et parfois des expressions bizarres qui me donnent un peu l'impression d'avoir bu un coup de trop...

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  3. Chic, un coup de cœur ! Chic, il m'attend !
    (et je vais faire abstraction du commentaire d'Eva juste au dessus^^)

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  4. Il ne m'intéressait pas trop ce livre au départ, mais tu vas me faire changer d'avis ! Je ne sais plus où caser tous les livres que je veux lire :-)

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  5. Juste magnifique! J'ai tout aimé, de l'histoire à la narration atypique, aux portraits de chacun tout en nuances. Un grand coup de coeur partagé!

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