Editions
Gallmeister - collection Totem
Parution
: 5 mars 2015
Titre
original : In the Lake on the Woods
Traduction
: Rémy Lambrechts
336
pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Au
bord du Lac des Bois, en lisière des somptueuses forêts du
Minnesota, John et Kathy Wade tentent de reprendre pied dans leur vie
après l’échec cuisant de John aux élections sénatoriales. Un
jour, Kathy ne revient pas d’une promenade sur le lac. Le canot
n’est plus là. Noyade, enlèvement ? À moins qu’elle ne se soit
enfuie pour refaire sa vie ? Les recherches s’intensifient, les
hypothèses les plus troublantes abondent, et une enquête sur le
passé de Wade s’impose. Le Vietnam, la compagnie Charlie à
laquelle il appartenait, la tragédie de My Lai, c’est la guerre de
Wade qui ressurgit. Mais lui, passionné de prestidigitation, ne
s’est-il pas aussi employé à effacer toute trace de certains
chapitres de son existence ?
Au
lac des bois, livre merveilleux sur la mémoire et la
culpabilité, révèle comme une enquête les secrets d’une
destinée.
Tim
O’Brien est un écrivain américain, né en 1946, qui raconte pour
l'essentiel son expérience de la guerre du Viêt Nam et de l'impact
de cette guerre sur les soldats américains qui y ont combattu. Son
livre À propos du courage (The Things They Carried, 1990) a
obtenu le prix du Meilleur livre étranger en 1993.
Ce
que j'en ai pensé :
"(...)
mais de temps à autre il levait les yeux pour voir une procession de
cadavres portant des cierges allumés à travers la nuit - des femmes
et des enfants, le première classe Weatherby, un vieil homme aux
jambes grêles avec une petite houe en bois."
La
guerre au Vietnam n'a pas arrangé le cerveau de John Wade, déjà
bien entamé par une enfance "en peine", persuadé que son
père alcoolique ne l'aimait pas beaucoup, et par un cuisant échec
aux élections. D'autant que depuis de sa relation avec Kathy, depuis
20 ans, il s'amuse à l'épier.
Une
lecture qui me laisse une impression en demi-teinte. J'ai aimé et je
n'ai pas aimé !
Je
ne suis pas fan des récits qui évoquent la guerre, quelle qu'elle
soit et a fortiori celle du Vietnam, et je n'aime pas non plus ces
pseudo-enquêtes où rien n'est résolu (Bon Dieu ! Kathy est-elle
morte ou pas ? et John ?)...
Mais
j'ai apprécié, dans la construction de ce roman, l'alternance entre
le récit et le factuel (éléments de l'enquête via des témoignages
de proches ou des extraits -supposés ?- de récits historiques),
j'ai aimé aussi approcher la psychologie de John, ses dérangements
(peines d'enfance, peines d'ego, traumatismes de guerre, double-jeu
du magicien) sans pour autant être pleinement satisfaite de ce qui
pourrait s'apparenter à des "circonstances atténuantes"...
Dommage.
À te lire, l'envie de le lire s'envole. C'est bien la première fois (ou la deuxième?) que je lève le nez sur un Gallmeister! Pas grave, il y en a beaucoup d'autres à venir!
RépondreSupprimerOn ne peut pas dire que tu sois emballée. Et la guerre du Vietnam, ça m'attire très moyennement je dois dire...
RépondreSupprimeralors contrairement à toi, les récits de guerre ne me font pas peur bien au contraire mais par contre le crime pas résolu et la deuxième partie .. c'est étrange je l'ai croisé hier en bouquinerie (dans une autre édition) et j'ai failli l'acheter .. mais je préfère la version Gallmeister !
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