Sacrifice - Joyce Carol OATES

Editions Philippe Rey
Parution : 3 octobre 2016
Titre original : The sacrifice
Traduction : Claude Seban
384 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

1987, dans un quartier noir délabré d’une ville du New Jersey, une mère cherche partout sa fille, Sybilla, disparue depuis trois jours. L’adolescente sera retrouvée, ligotée, le corps barbouillé d’excréments et d’injures racistes, dans les sous-sols d’une vieille usine abandonnée. Emmenée aux urgences, elle accuse des « flics blancs » de l’avoir enlevée, battue et violée.
Ce terrible acte de violence choque profondément sa communauté, où personne ne fait confiance à la police blanche, et exacerbe les tensions raciales frémissant depuis des décennies. Un pasteur noir et son frère, avocat militant des droits civiques récupèrent l’affaire qu’ils exploitent au mieux de leurs intérêts ; imités rapidement par le Prince noir, leader du Royaume de l’islam, plus redoutable encore. La vérité n’importe guère à ces leaders religieux, les médias s’en soucient tout aussi peu, et pourtant les faits se révèlent progressivement de plus en plus troubles.
Dans un chœur de voix et de points de vue qui va crescendo – de la police aux médias en passant par la victime et sa famille –, l’auteure offre une nouvelle compréhension, choquante, du pouvoir et de l’oppression, de l’innocence et de la culpabilité, de la vérité et du sensationnalisme, de la justice et du châtiment.
S’inspirant, comme souvent, d’un fait divers réel, Joyce Carol Oates explore les lignes de faille d’une société toujours troublée par la question de la race et signe un roman profond et incendiaire.

 Joyce Carol Oates, née en  juin 1938 à Lockport dans l'État de New York, est une femme de lettres américaine, à la fois poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste

Ce que j'en ai pensé :

J'avais très envie de lire ce roman, surtout après avoir lu de nombreuses critiques très positives, et j'avais aussi très envie de voir ce que valait la plume de cet auteur américain encensé par les critiques.

J'ai lutté. J'ai décroché assez vite. J'ai persisté. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou si j'ai détesté.

J'ai aimé cette façon qu'avait l'auteur de dépeindre cette Amérique des laissés-pour-compte, cette frange de la société multi-raciale toujours en butte aux préjugés, à la pauvreté (à la misère !!) : on devine vite que le roman est un miroir sociétal, une réalité. 

J'ai aimé la narration, rythmée, vive, réaliste avec l'intervention des différents personnages. J'ai d'ailleurs ressenti infiniment plus d'empathie pour Inès Iglesias, la flic hispano-américaine, ni tout à fait blanche ni tout à fait noire, que pour la victime ou sa mère. C'est à mon sens le personnage le plus sensible, et le plus crédible de cette histoire. Parce que les doutes arrivent très vite : si Ednetta et Sybilla avaient menti ?

Mais...

Dans les personnages qui interviennent, j'ai détesté le Révérend Mudrick, j'ai détesté tout ce qu'il représentait : la récupération religieuse et quasi politique d'un fait divers. Un côté sordide, profiteur, qui m'a vite dérangée (finalement, les médias ne sont-ils pas manipulés puisqu'on peut manipuler la source d'information ?)...

J'ai détesté cette narration qui tourne autour du pot, qui ne va pas à l'essentiel. J'ai fini par m'ennuyer un peu, trouvant certains passages un peu longuets.

Un ratage en quelque sorte, l'impression d'être passée à côté d'un bon roman...

5 commentaires:

  1. Vu ton avis et le nombre de pages, je ne vais pas le mettre en priorité ;-)

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  2. Longtemps que je n'ai pas lu Oates... c'est toujours une expérience particulière...

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  3. Oh mince, il m'attend. Tu m'inquiètes avec "ratage en quelque sorte" :)

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  4. Je reste sur l'avis de Marie-Claude .bon je ne l'ai jamais lue donc au final je risque de partager ton avis ! En attendant,elle ne laisse personne indifférente

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  5. J'ai adoré certains Oates, pour d'autres j'ai été mitigée. A voir donc, je le lirai sûrement en poche :)

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