Editions
Piranha
Parution
: 6 octobre 2016
Traduction
: Jessica Shapiro
304
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Dans
les années 1870, persuadé que seul un rapprochement avec la nature
peut donner un sens à sa vie, le jeune Will décide de quitter le
confort d'Harvard pour tenter la grande aventure dans l'Ouest
sauvage. Parvenu à Butcher's Crossing, une bourgade du Kansas, il se
lie d'amitié avec un chasseur qui lui confie son secret: il est le
seul à savoir où se trouve un des derniers troupeaux de bisons,
caché dans une vallée inexplorée des montagnes du Colorado. Will
accepte de participer à l'expédition, convaincu de toucher au but
de sa quête. Le lent voyage, semé d'embûches, est éprouvant et
périlleux mais la vallée ressemble effectivement à un paradis
plein de promesses.
John
Williams, né en 1922 et mort en 1994, est un universitaire, poète
et écrivain américain. Très peu prolifique, exigeant, il publie
deux recueils de poèmes, ainsi que quatre romans et en laisse un
inachevé.
Ce
que j'en ai pensé :
Est-ce
un hasard si ce bled paumé du Kansas s'appelle "Butcher's
crossing" ? Parce qu'ici, c'est bien d'une véritable boucherie
dont il va s'agir, celle d'un des derniers troupeaux de bisons du
Colorado que Miller le chasseur (le boucher !) va s'acharner à
abattre. Pas seulement pas appât du gain (les peaux laineuses de
l'animal se négocient fort cher) mais surtout par passion, ou par
défi personnel.
Un
carnage, des centaines de bêtes tuées puis écorchées, ce n'est
certainement pas ce que Will Andrews était venu chercher dans
l'Ouest sauvage ! Sa quête est toute autre et il n'aspire qu'à une
communion avec soi moi profond et avec la nature. Il sera servi
d'ailleurs : la tempête se déchaîne et des mètres de neige
bloquent les chasseurs dans la montagne pendant six mois.
Deux
longues saisons où la survie prime, où les instincts se réveillent,
où la folie guette. D'autant que le retour en ville ne fait
qu'accélérer les désillusions du jeune homme...
Butcher's
crossing n'est donc pas seulement un roman de la nature même si
la narration, certes classique mais parfaitement maîtrisée avec un
style souvent poétique, rend hommage aux grandes plaines de l'Ouest,
aux montagnes du Colorado, restitue parfaitement d'infimes détails
(ondulations de l'herbe sous le vent, froid mordant). C'est un roman
initiatique où la violence tient un rôle majeur, que ce soit celle
des éléments (sécheresse, froid, feu) ou celle des hommes, c'est
aussi l'histoire d'une quête, de la solitude, et le portrait d'une
Amérique sauvage prête à basculer dans le monde moderne.
Autres éditions du roman de John E. Williams
"Un vent froid a soufflé à travers la prairie quand le dernier buffle est tombé ..... un vent de mort pour mon peuple." - Sitting Bull
Contente que tu aies aimée ! Un très bon souvenir de lecture ! Me reste à lire STONER son plus grand roman ;-)
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