Editions Gallmeister
Parution : 3 janvier 2017
Titre original : Into the forest
Traduction : Josette Chicheportiche
304 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Rien
n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble
avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et
les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient.
Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans
leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation
s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent
seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours
vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à
l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se
battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie
d’inépuisables richesses.
Considéré
comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman
sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent
le lecteur vers une vie nouvelle.
Jean HEGLAND est née en 1956 dans l’État de Washington. Après avoir accumulé les
petits boulots, elle devient professeur en Caroline du Nord. À
vingt-cinq ans, elle se plonge dans l’écriture, influencée par ses
auteurs favoris, William Shakespeare, Alice Munro et Marilynne Robinson.
Son premier roman Dans la forêt paraît en 1996 et rencontre un
succès éblouissant. Elle vit aujourd’hui au cœur des forêts de Caroline
du Nord et partage son temps entre l’apiculture et l’écriture.
Ce
que j'en ai pensé :
Une
lecture absolument incroyable sur un postulat romanesque
post-apocalyptique avec une narration sensible, travaillée, à la
fois douce et âpre.
Par
le biais du journal de Nell, qui aspire à être écrivain, on
apprend comment les deux sœurs se sont retrouvées seules dans cette
maison qui menace ruine et où l'on sent les dangers proches : la
forêt qui était auparavant leur terrain de jeu, les voisins, les
inconnus de passage.. Impossible pour autant de dater lé décor ; tout parait pourtant vraisemblable, sans doute parce que sans extrapolation futuriste. Il n'y a plus d'électricité, plus grand chose nulle part, mais il reste la maison familiale comme cocon et quelques conserves.
Un
huis-clos loin d'être étouffant, une histoire de sororité forte,
le tout baigné de nature writing, d'espoir...On n'est
d'ailleurs jamais très loin du conte naturaliste, à la manière
parfois d'un Robinson Crusoë ! Même quand la violence pourrait s'inviter, il reste de la douceur et une invitation au bonheur.
Un
roman que je recommande tant sa force est inouïe, tant le verbe y
est fluide : un bijou de littérature américaine ! Je ne sais pas si d'autres livres en 2017 tiendront ce genre de promesse, mais j'aurais bien volontiers lu 500 pages supplémentaires !
Un
grand MERCI à Léa et aux Editions Gallmeister qui m'ont permis
cette lecture en avant-première, ce coup de coeur !
Tu commences l'année avec un coup de coeur? Ça commence fort et surtout, ça part bien!
RépondreSupprimerJe l'attends impatiemment. D'ici la fin janvier, j'espère. En tout cas, j'en ferai une priorité. Ce roman a vraiment TOUT pour me plaire.
Je pensais à Marie-Claude en lisant ton avis ! et chez moi c'est un peu l'inverse malgré ton billet - un roman post-apocalyptique par an me suffit et je ne veux pas effacer le souvenir de Station Eleven. En lisant ton billet, il me fait surtout penser au Mur Invisible, le roman de Marlen Haushofer - et ça me gêne un peu. Mais contente que tu commences 2017 avec un coup de coeur (pareil pour moi) !
RépondreSupprimercomme tu le dis très bien, une invitation au bonheur dans des conditions rudes ! j'ai littéralement adoré ce roman. Un auteur que je suivrai de près.
RépondreSupprimerC'est ma prochaine lecture, et tu te doutes qu'après avoir lu ton billet j'ai vraiment hâte de commencer ce livre !
RépondreSupprimerCe sera aussi ma prochaine lecture !
RépondreSupprimer