Editions
La Manufacture de Livres - Collection Territori
Parution
: 11 mai 2016
95
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Marc,
« qui répare des choses inutiles depuis toujours »,
accepte de quitter la métropole et sa compagne Stef, pour rejoindre
en Guyane son ancien patron, Julo. Celui-ci a un projet dément :
devenu orpailleur, trafiquant d'or, il doit changer le moteur d'une
monstrueuse pelle Caterpillar 215 qu'il a entrepris de faire convoyer
par un ancien légionnaire Jo et un mystérieux Brésilien qui
l'assiste dans cet enfer vert. La machine, après avoir avalé des
kilomètres, est immobilisée au milieu de la forêt, loin de la mine
sauvage. Aidé d'un piroguier, Marc rejoint les deux hommes et va
s'atteler à réparer la bête d'acier et de feu au milieu du paysage
dans lequel l'engin s'est frayé un passage en luttant contre la
jungle à la fois fragile et menaçante. Les hommes vont alors se
battre, bardage contre leur propre folie, contre cette nature qui les
fait souffrir et qu'ils torturent en vain au pied de la pelleteuse,
plantée au milieu de la forêt, à la fois imposante et ridicule.
Enorme quand ils se tiennent à côté, ridicule face à ce qui
l'entoure.
Ce
que j'en ai pensé :
Pas
tout à fait 100 pages pour ce bouquin incroyable où Antonin Varenne
nous plonge dans l'enfer vert de la Guyane.
Pas
tout à fait 100 pages pour se retrouver accablé par la moiteur de
la forêt vierge, abruti par les cris des animaux, inquiet de la
haine qui suinte partout, de la folie qui rampe et dévore la
cervelle de Jo l'ancien légionnaire, des silences d'Alfonso le
brésilien taiseux.
Pas
tout à fait 100 pages pour s'imaginer au cœur de cette forêt plus
forte que la pelle Caterpillar au moteur cassé, plus forte que ces
hommes qui la craignent (et s'en échappent à coups de bière et de
rhum) ou la vénèrent.
Pas
tout à fait 100 pages pour se rendre compte qu'une nouvelle fois
l'auteur nous bouscule avec une narration économe, directe,
incroyablement évocatrice, dont le tempo s'accélère jusqu'à la
chute.
Pas
tout à fait 100 pages pour s'apercevoir qu'on aurait bien aimé en
lire 100 ou 200 de plus pour rester un peu entre ces lignes !
J'ai un peu de mal à suivre Antonin Varenne. IL change souvent de maison d'édition, non?
RépondreSupprimerLes polars chez Viviane Hamy, les romans d'aventure chez Albin Michel et le "nature writing" chez La Manufacture des Livres ;o) C'est cohérent !
Supprimerje l'ai loupé, car je l'ai cherché partout et jamais trouvé en librairie - pourtant j'ai lu et adoré ses deux derniers (billet à venir). Oui, il change de maison - pour son dernier, il est de retour chez AM
RépondreSupprimer(pour les maisons d'édition, voir ma réponse à Valérie)
RépondreSupprimerJe regrette de ne pas avoir lu "Trois mille chevaux vapeur" mais je vais lire les polars chez Hamy parce que j'aime décidèment beaucoup ce qu'il écrit !
Hâte de lire ton avis sur "Equateur" que j'ai dévoré le mois dernier !!
J'ai adoré cette atmosphère poisseuse !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce petit texte à l'atmosphère étouffante.
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