Editions
Grasset
Parution
: 1er février 2017
240
pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Maxime,
enfant unique d’Élise, a tout du fils parfait : brillantes
études et carrière fulgurante ; c’est un mari aimant comme
un père attentionné. Un jour, sa femme Daphné va découvrir la
faille dans ce tableau idyllique. Le conflit est inévitable :
il sera sans merci.
Jusqu’où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n’accepte de la croire ?
Inspiré d’une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit du combat d’une mère contre la machine judiciaire.
Jusqu’où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n’accepte de la croire ?
Inspiré d’une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit du combat d’une mère contre la machine judiciaire.
Mathieu
Menegaux est né en 1967. Son premier roman, Je me suis tue,
publié chez Grasset en 2015 et Points en 2017, a obtenu le prix du
premier roman des 29e Journées du Livre de Sablet.
Ce
que j'en ai pensé :
C'est
drôle..J'ai fini ce roman il y a 2 jours et c'est un peu comme si
je ne savais pas quoi en dire.
Non
pas qu'il me déplaise, c'est même plutôt le contraire : il est
très bien écrit, la narration est fluide, les personnages
"consistants"...
L'histoire
en elle-même est dérangeante puisqu'elle parle d'inceste : le
propos est clair, un père, bien sous tous rapports (socialement)
abuse ses deux fillettes quand leur mère est absente pour raisons
professionnelles...L'auteur a l'élégance de ne pas trop en dire,
même si les évocations sont déjà bien assez choquantes.
Ce
n'est pour autant pas ce postulat qui met mal à l'aise mais les
atermoiements d'une mère dans sa culpabilité (et si je n'avais pas
autant désiré "faire carrière", si j'étais restée à
la maison ?), l'aveuglement de l'entourage (mais tu es SURE ?) et les
circonvolutions d'une machine judiciaire qui conduit la mère à se
conduire en hystérique et à devenir la "coupable", celle
à qui on enlève ses enfants alors qu'elle voulait les protéger.
Passif
psychiatrique, respectabilité sociale, présomption d'innocence,
fragilité des témoignages (l'affaire Outreau a laissé des marques
!), rien n'est joué d'avance.
C'est
intelligemment écrit, puisque tous ces éléments contribuent à
instiller le doute.
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