Une vie comme une autre - Darcy O'BRIEN

Editions 10/18
Parution : 16 juin 2016
Titre original : A Way of Life, Like Any Other
Traduction : Lazare Bitoun
216 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

Acteurs stars, les O’Brien mènent une vie faste dans le Hollywood des années 1940. Mais la gloire, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Le couple se sépare. Entre ces deux êtres déchus – une mère alcoolique et instable, un père rongé par la nostalgie – et le fantasme d’un monde enfui, le fils cherche sa place : les filles, l’université, la promesse d’une vie comme une autre. D’une écriture acérée et aérienne, Darcy O’Brien revisite les dessous de ce Hollywood vintage et signe un roman d’initiation drôle et décalé sur l’apprentissage de la désillusion. Un bijou.

Darcy O’Brien (1939-1998) est né à Los Angeles de George O’Brien et Marguerite Churchill, deux acteurs star de films muets qui ont tourné avec John Wayne. Il a étudié à l’université de Princeton, à Cambridge, puis à Berkeley et a lui-même enseigné à Tulsa. Son premier roman, Une vie comme une autre, a remporté le prix Pen/Hemingway en 1978.

Ce que j'en ai pensé :

Hollywood et ses stars, du glamour à revendre mais aussi des envers moins reluisants quand les anciennes vedettes du cinéma muet sombrent dans la dépression et l'alcool, quand les vieux cowboys sont encore plus solitaires...

Au milieu de ce "paradis" qui fout le camp, un gamin, Darcy, fait son apprentissage de la vie et de l'amour, porte un regard toujours un peu ironique sur le monde qui l'entoure.
Darcy dont les parents (acteurs) divorcés ne comprennent pas qu'une page se tourne et qui continuent à rêver au retour de leur gloire perdue. 

 George O'Brien et Marguerite Churchill, les parents du narrateur

Le personnage de la mère est haut en couleurs : de ses cheveux roux flamboyants à la mise en scène de ses amours, elle est fantasque et excessive, se prenant de passion pour un sculpteur russe, Anatol dont les œuvres mêlent antiquité à lubricité (l'incroyable statue de la nymphe Syrinx faisant une fellation au Dieu Pan !!..), puis menant la grande vie à Rome...avant de mourir ivre au milieu des épluchures de crevettes en Espagne !
Quant au père, il se réfugie dans la religion  et se perd dans ses souvenirs de héros des Marine, oublie de se laver, planque des trucs dans son garage...

Ce roman est partiellement autobiographique (sa mère meurt en réalité quinze ans après son père ; il n'évoque ni son frère ni sa sœur, contrebassiste célèbre), mais il est surtout un savoureux mélange de tendresse et de presque cruauté  qui se lit d'une traite !

Il offre un regard d'enfant sur l'Amérique des années 1950, évoque avec nostalgie tout ce qui a construit l'auteur, ce qui l'a mené à la littérature dans cette vie qui ressemble à un roman.

3 commentaires:

  1. Le sujet m'intrigue... Je le note et on verra bien si je tombe dessus.
    Question! N'est-ce pas Mankell, mis en photo ce-dessus?

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    1. Oups ! mauvais choix de fichier ! c'est réparé !

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  2. je l'ai vu sur IG .. intriguant mais je trouve étrange qu'il joue autant avec la réalité puisque ces parents étaient déjà assez fantasques ...

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