La table du roi Salomon - Luis MONTERO MANGLANO


Editions Actes Sud
Parution : juin 2017
Titre original : La mesa del rey Salomon
Traduction : Claude Bleton
528 pages 

Ce qu'en dit l'éditeur :

Canterbury : des ruelles pavées à l’ombre d’une cathédrale mythique, un honorable archevêque, des étudiants, des pubs et des bicyclettes. Tirso Alfaro, doctorant espagnol en art médiéval, s’ennuie à mourir au musée de la ville, où il officie comme guide ; jusqu’au jour où, sous ses yeux, un moine dérobe la précieuse patène ancienne, fleuron de la céramique vitrifiée des maîtres cordouans, qu’il était venu étudier. Échouant à convaincre les autorités que l’œuvre qui continue de briller de tous ses feux derrière la vitrine blindée est une réplique, Tirso est renvoyé à Madrid, où l’attend une offre d’emploi énigmatique, assortie d’un extravagant test d’aptitude… qu’il réussit. Il intègre alors le Corps royal des quêteurs : une organisation secrète, établie dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, et dont la mission consiste à localiser et à rapatrier par tous les moyens les œuvres du patrimoine historique national que les rapines des guerres des XIXe et XXe siècles ont éparpillées à travers le monde. Les objets ainsi “volés aux voleurs” sont remplacés par de parfaites copies (le procédé mis en œuvre à Canterbury).

La première mission de Tirso, qui porte sur l’un des secrets les plus insondables de l’histoire des civilisations, le lance sur la trace du roi Salomon et de Lilith, l’incomparable reine de Saba.

L’amour et l’action le disputent à l’intrigue et à l’aventure, dans ce roman érudit et trépidant qui nous plonge au cœur des histoires de l’art.

Luis Montero Manglano est né à Madrid en 1981. Il est professeur d'histoire de l'art et d'histoire médiévale.

Ce que j'en ai pensé :

Je suis de plus en plus difficile lorsqu'il s'agit de polar ésotérique, et souvent de plus en plus circonspecte. Il ne s'agit pas de convoquer les Templiers ni seulement d'évoquer des mystères plurimillénaires pour susciter mon intérêt : à force d'avoir tellement lu ce genre, il me faut aussi une érudition certaine (et pas seulement plaquée artificiellement sur l'intrigue), sans qu'elle soit pesante (du genre à donner envie de sauter des paragraphes), que le rythme soit vif et que les personnages, évidemment, soit au moins empathiques sinon crédibles.

Ce roman-là réunit des critères positifs : Tirso le héros, sorte d'universitaire raté qui végète dans l'ombre d'une mère reconnue comme célèbre archéologie et d'un père un peu mystérieux trop tôt disparu, est un bon personnage : un peu trop vif, pas toujours très fin mais intelligent et débrouillard, remplit le rôle à merveille !

L'histoire change un peu (et ironise, en clin d’œil, sur l’absence ces Templiers) et tient la route : une brigade semi-secrète de chercheurs de trésors qui veulent avant tout que l'héritage espagnol retrouve sa place dans les musées.

C'est vivant, enlevé, sans temps mort et les 528 pages défilent à toute vitesse ! Une sorte d'Indiana Jones érudit, mais pas trop, et qui, une fois n'est pas coutume se passe en Espagne et concerne la Table d'Emeraude (clic pour en savoir plus), sujet assez peu abordé dans la littérature ésotérique.

Seul bémol : l'utilisation du passé simple et les tournures de phrases en "on", un peu bizarres mais l'ensemble se tient, se lit avec plaisir !

Ça tombe bien, on dirait que c'est le début d'une série ;o)


2 commentaires:

  1. Ce n'est pas le type de roman qui m'attire du tout mais je note qu'en grande spécialiste du genre, tu l'as beaucoup apprécié, ce qui est quand même un point très positif ;)

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  2. Bonjour, personnellement, je n'ai pas boudé mon plaisir. Bonne après-midi.

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