Editions
Autrement
Parution
: 7 juin 2017
Titre
original : The Roanoke girls
Traduction
: Mireille Vignol
350
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
«
Soit nous fuyons, soit nous mourons. »
Tout le monde admire les filles Roanoke. Elles sont belles, jeunes, riches et vivent avec leurs grands-parents au milieu du Kansas, dans un immense domaine noyé de soleil. Leur vie semble si douce... Pourtant Camilla, Penelope, Eleanor, toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Roanoke.
Plongée étouffante au coeur des relations troubles d'une famille d'aujourd'hui, Les Filles de Roanoke est un véritable page turner atmosphérique et haletant. Amy Engel distille avec talent le poison des non-dits, dans la lignée des grands romans de Joyce Carol Oates.
Née
au Kansas, Amy Engel a passé son enfance dans divers pays du monde
(Iran, Taïwan) et vécu un peu partout aux États-Unis, de la
Californie à Washington D.C. Avant de se consacrer à plein temps à
l'écriture, elle a exercé le métier d'avocate.
Ce
que j'en ai pensé :
"Personne
n'avait besoin de m'expliquer l'emprise que nos enfances exercent sur
nous, même quand nous la combattons corps et âme."
Et
l'enfance pour Lane a mal commencé, sa mère se suicide et quand
elle pense trouver refuge chez ses grands-parents, elle ne fait que
tomber dans un piège. Fuir, c'est la seule solution pour échapper
au destin familial, quand on est à la fois la petite-fille de
Yates...et sa fille ! Parce qu'ici c'est la règle, Papi Yates se
tape toutes ses filles, leur fait des bébés, et Mamie Lilian ferme
les yeux...
Pour
Lane, la fuite est salvatrice. Mais la disparition de sa cousine
Allegra la force à revenir au domaine de Roanoke, pas seulement pour
en dénouer le mystère mais sans doute aussi pour se libérer des
non-dits.
Il
fait chaud dans le Kansas, mais si l'atmosphère devient vite
poisseuse pour le lecteur, c'est à cause de la galerie de portraits
qui défile entre ces pages : des jeunes filles, toutes (presque)
identiques, toutes un peu rebelles, cruelles, mais toutes amoureuses
de celui qui apparait vite comme un gourou familial : une emprise
malsaine dont il est difficile de se déprendre...
Pourtant,
même si le sujet est tabou, même si la situation est sordide, la
narration entretient le flou, entre amour et haine, entre horreur et
"acceptation" de l’innommable ! Et c'est le plus difficile à digérer pour le lecteur :la sensation d'être un témoin révolté et impuissant (comme face à une malédiction) face à un consensus écœurant : papi tripote et mamie se tait...
Avec une ambiance oppressante et dérangeante, ce roman est pourtant addictif et j'ai hâte de connaître l'avis de Hop ! sous la couette qui le lit aussi !
Et le vôtre, si vous l'avez lu !
Terminé! J'en suis à la rédaction de mon billet. Ai-je apprécié ou non? Suspense!
RépondreSupprimerPour ma part, je tairai le secret, mais je référerai à ton billet!
Je l'ai reçu (merci à une copinaute d'IG) et je ocmpte le lire donc je ne lirai pas vos billets (sinon en diagonale) !
SupprimerRoman totalement inconnu mais qui pourrait m'intéresser. A voir ce que Marie-Claude en a pensé ;)
RépondreSupprimerLa madame en pense beaucoup de mal! Billet en ligne le 22! Je viens de mettre un point final à mon billet.
SupprimerTu m'intrigues !! Je me demande bien pourquoi tu l'as autant détesté ? J'irai lire ça le 22 !!
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