Notre vie dans les forêts - Marie DARIEUSSECQ



Editions P.O.L
Parution : 17 août 2017
192 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

« Il faut que je raconte cette histoire. Il faut que j’essaie de comprendre en mettant les choses bout à bout. En rameutant les morceaux. Parce que ça ne va pas. C’est pas bon, là, tout ça. Pas bon du tout. »

[...]

Cette dystopie, qui se situe dans la postérité de Le meilleur des mondes, comme dans celle de 1984 ou de Fahrenheit 451, nous raconte une histoire de trafic d’organes, de gérontocratie, de totalitarisme sanitaire et politique.  Marie Darrieussecq, avec ce personnage très légèrement en retard sur les événements, et à ce titre bouleversant, renoue avec la veine de Truismes.

Ce que j'en ai pensé :

Imaginez un futur pas si lointain où les hommes ont un boîtier de contrôle implanté dans le cerveau, des puces anti-douleur et anti-émotions  sous la peau, où des robots contrôlent des cliniques géantes dans lesquelles des clones d'humains attendent, endormis, le moment où leur double humain aura besoin d'un organe neuf, un monde où les appartements n'ont pas de fenêtres et les "chiens" pas le besoin de courir, où les oiseaux ne chantent plus (à part les mammouths dans les zoos et les baleines en aquarium géant, reste-t-il des animaux ?) et où les forêts ne sont plus qu'organisées et fourragères ?

Imaginez un instant qu'un élément perturbateur, un VRAI humain, vous révèle la vérité ?

Je ne suis pas fan des dystopies. A priori, puisque je le reconnais, je n'en ai lu que très peu ! J'ai donc entamé ce roman avec quelques réticences et a fortiori déroutée par le style de l'auteur (comme je ne suis pas à un aveu près, je n'avais jamais lu Marie Darrieussecq non plus !).

Pourtant...

J'ai aimé ce roman, dévoré d'une traite, happée par l"histoire, à mi-chemin entre l'effroi et la fascination (parce que ces traficotages humains sur fond de clonage et de nihilisme de la pensée individuelle nous pend au nez dans un futur sûrement proche !).

Je me suis laissée emporter par les élucubrations de Viviane, l’héroïne, cette étrange manière de retracer son autobiographie qu'elle griffonne sur un cahier, ses relations avec son clone Marie, avec "le cliqueur" son patient (elle est psy), avec le monde qui l'entoure.

J'ai été surprise par cette fin non attendue, la révélation ultime qui donne à ce court roman toute sa dimension et qui fait froid dans le dos...

6 commentaires:

  1. Je n'ai n'ai jamais lu Marie Darrieussecq non plus. Ce titre me donne envie de m'y mettre. D'autant plus que j'aime bien les dystopies!

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  2. Je crois que je n'ai jamais lu cette auteure... pourquoi pas ?

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  3. Je ne suis pas du tout fan de Darrieussecq alors même si ce roman t'a comblée, je passe mon tour.

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  4. @Noukette @Marie-Claude oh ? vous non plus vous ne l'aviez jamais lue ? il est vraiment bien !
    @Jérôme comme je n'ai rien lu d'autre, celui-ci m'a plu !

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  5. Je souris car j'étais certaine que Marie-Claude allait vouloir le lire ! Tout à fait son truc. Je n'ai qu'un roman de Darrieussecq et sans être emballée, et la dystopie n'est pas mon genre. Mais si un jour, en 2019 (quand j'aurais bien entamé ma Pal) je le croise en bibli, pourquoi pas ?

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  6. je n'étais pas fan de Darrieussecq jusqu'à ce que je lise l'an dernier son livre "Etre ici est une splendeur"...celui-ci me tente beaucoup!

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